- Le président Volodymyr Zelensky et le peuple ukrainien ont reçu le prestigieux Prix Charlemagne lors d’une cérémonie prévue le 14 mai à Aix-la-Chapelle.
- Werner Hoyer salue leur courage extraordinaire et leur attachement à la liberté, 15 mois après l’invasion massive de leur pays par Moscou.
- Témoignant d’une solidarité sans faille avec l’Ukraine, le Groupe BEI a décaissé 1,7 milliard d’EUR de financements et 3,6 millions d’EUR d’aide humanitaire depuis le début de la guerre.
- Le président Hoyer lance un appel à contributions en faveur du fonds fiduciaire de la BEI « EU for Ukraine » pour soutenir les efforts de reconstruction.
Le Prix Charlemagne 2023 est décerné au président ukrainien Volodymyr Zelensky et au peuple ukrainien pour leur combat en défense de la démocratie et contre la guerre non provoquée et injustifiée menée par la Russie. Cette récompense met en lumière l’appartenance de l’Ukraine à l’Europe et le soutien et la défense des valeurs européennes par le peuple ukrainien et son gouvernement, sous la direction du président Volodymyr Zelensky. Elle signale également que leur permettre d’entamer rapidement des négociations d’adhésion avec l’Union européenne est amplement mérité.
Werner Hoyer, président de la Banque européenne d’investissement, a félicité le peuple ukrainien et le président Zelensky pour leur engagement dans une lutte pour la justice et la liberté. « L’invasion russe de l’Ukraine est une attaque contre la démocratie et la paix. La Russie ne mène pas seulement la guerre contre l’Ukraine, mais aussi contre l’Europe et le monde libre démocratique », a déclaré Werner Hoyer. « L’attribution de ce prix à l’Ukraine et au président Zelensky rend hommage aux sacrifices consentis pour défendre la liberté et les valeurs européennes. »
Le Prix international Charlemagne d’Aix-la-Chapelle est la récompense la plus ancienne et la plus célèbre décernée en reconnaissance de l’engagement en faveur de l’unification européenne. Le prix tire son nom de Charlemagne, roi des Francs, considéré comme le « père de l’Europe » par ses contemporains. Parmi les récents lauréats du Prix Charlemagne figurent les dirigeantes de l’opposition biélorusse (2022), le secrétaire général des Nations unies António Guterres (2019), le président français Emmanuel Macron (2018) et le pape François (2016).
La BEI est fière de participer aux événements à Aix-la-Chapelle – les discussions du Forum Prix Charlemagne–Europe et la cérémonie de remise du prix les 13 et 14 mai – et de soutenir le Prix Charlemagne. En 2022, le président Hoyer a salué l’attribution du Prix Charlemagne aux militantes biélorusses des droits civiques Sviatlana Tsikhanouskaya, Veronica Tsepkalo, Maria Kalesnikava et Tatsiana Khomich, qui ont formé une alliance après les élections de 2020 afin de renverser la dictature.
Dès les premiers jours de l’invasion à grande échelle en 2022, Werner Hoyer et le Groupe BEI ont condamné la guerre brutale menée par la Russie contre l’Ukraine et l’attaque non provoquée contre son peuple. Depuis lors, avec le soutien de la Commission européenne, le Groupe a mobilisé et décaissé 1,7 milliard d’EUR afin de répondre aux besoins urgents de l’Ukraine. Un montant supplémentaire de 4 milliards d’EUR a été alloué pour aider les collectivités de l’UE qui ont accueilli des réfugiés ukrainiens. Par l’intermédiaire de l’organe philanthropique de la Banque, l’Institut BEI, le Groupe BEI a versé 3,6 millions d’euros d’aide humanitaire pour venir en aide aux victimes de la guerre en Ukraine.
Aux côtés de la Commission européenne, d’institutions financières internationales et des États membres de l’UE, la BEI a renforcé son soutien afin que l’Ukraine puisse se remettre rapidement sur pied et continuer à se développer en tant que nation libre et démocratique. Dans le cadre de cet effort, la BEI a lancé cette année une nouvelle campagne de collecte de fonds en faveur du nouveau fonds fiduciaire « EU for Ukraine », qui facilitera la poursuite de l’engagement de la BEI.
La récente décision de l’Italie de soutenir ce fonds fiduciaire à hauteur de 100 millions d’EUR et les contributions attendues d’autres États membres de l’UE, de la Commission européenne et d’autres bailleurs de fonds permettront à la BEI d’intensifier son soutien à une Ukraine déchirée par la guerre. Il s’agira notamment de réparer les réseaux d’énergie et de transport endommagés, de soutenir les investissements municipaux visant à fournir des services aux personnes déplacées et d’améliorer l’accès des entrepreneurs ukrainiens à des financements.
« La reconstruction doit commencer maintenant. Elle ne saurait attendre la fin de la guerre », affirme le président Hoyer. « Sans électricité, sans logements ni écoles, rues ou chemins de fer, l’économie ukrainienne s’effondrerait entièrement, rendant impossible toute résistance à l’agresseur. »
Selon la dernière évaluation rapide des dommages et des besoins réalisée par l’Ukraine en coordination avec l’Union européenne, les Nations unies et la Banque mondiale, les investissements cruciaux à effectuer en 2023 pour répondre aux besoins les plus urgents avant la fin de la guerre se chiffrent à 14 milliards d’USD.
La BEI collabore avec les autorités ukrainiennes à la constitution d’une solide réserve de projets, actuellement estimée à 2 milliards d’EUR, dans le but d’appuyer les services publics et la relance de l’économie réelle.
En vue de concrétiser rapidement ces projets essentiels, les États membres de l’UE ont récemment approuvé l’initiative EU for Ukraine et, plus particulièrement, le fonds fiduciaire « EU for Ukraine », qui permettra à la BEI de financer cette réserve de projets. Les actionnaires de la BEI ont également approuvé l’octroi de 100 millions d’EUR pour les missions d’assistance technique de la Banque visant à accélérer la mise en œuvre des projets et à accroître leur impact.
Le fonds fiduciaire « EU for Ukraine » a vocation à assortir les lignes de crédit, les prêts concessionnels et les financements d’impact de la BEI de garanties partielles. Grâce à lui, la BEI pourra continuer à financer des projets urgents et vitaux sous l’égide de l’UE, en attendant l’émergence d’une solution de financement plus permanente.