- Les résidents luxembourgeois obtiennent une note nettement supérieure à la moyenne de l’UE-27 dans l’enquête annuelle de la BEI sur le climat, qui met l’accent sur les causes et les conséquences des changements climatiques ainsi que sur les solutions pour y faire face. Contrairement aux pays voisins, au Luxembourg, les jeunes connaissent mieux les changements climatiques que leurs aînés.
- Les personnes interrogées font preuve d’une solide connaissance des causes et des conséquences des changements climatiques, même s’il subsiste une marge d’amélioration concernant la connaissance des solutions.
La lutte contre les changements climatiques nécessite une action collective de la part des pouvoirs publics, des institutions, des entreprises et des particuliers. Pour pouvoir faire des choix éclairés, il est essentiel que les citoyennes et les citoyens comprennent bien le défi climatique. Afin d’évaluer si la population luxembourgeoise comprend bien les changements climatiques, la sixième édition de l’enquête de la BEI sur le climat met l’accent sur trois domaines clés : les définitions et causes, les conséquences et les solutions. Les participants ont répondu à 12 questions et ont fait l’objet d’un classement selon une note allant de 0 à 10, 10 correspondant au niveau de connaissances le plus élevé. Adressée à plus de 30 000 participants dans 35 pays, dont le Royaume-Uni, les États-Unis, la Chine, le Japon, l’Inde, le Canada et les pays de l’UE, l’enquête de la BEI sur le climat fournit des informations précieuses sur le niveau de compréhension générale de la population à l’égard des changements climatiques.
Principales conclusions
- Avec une note de 7,19/10, le Luxembourg se classe au deuxième rang des 27 pays de l’UE dans le cadre d’un test de connaissances sur les causes et les conséquences des changements climatiques ainsi que sur les solutions pour y faire face, ce qui le place bien au-dessus de la moyenne de l’UE de 6,37/10. Parmi les pays sondés, la Finlande affiche le plus haut niveau de connaissances (7,22/10), suivie du Luxembourg (7,19/10) et de la Suède (6,96/10).
- Lacunes générales en matière de connaissances : si les personnes interrogées au Luxembourg semblent bien comprendre les causes et les conséquences des changements climatiques, leurs connaissances au sujet des solutions possibles laissent à désirer. Ces résultats sont comparables à ceux obtenus à l’échelle de l’Europe.
- 72 % mentionnent à juste titre que l’utilisation des transports en commun au lieu d’un véhicule particulier peut aider.
- 60 % (18 points de plus que la moyenne de l’UE) savent également qu’acheter moins souvent des vêtements neufs réduit notre impact sur le climat.
- 59 % (15 points de plus que la moyenne de l’UE) ont indiqué à juste titre qu’une meilleure isolation des bâtiments peut contribuer à atténuer les changements climatiques.
- Moins de la moitié des personnes interrogées (45 %, même si 19 points de plus que la moyenne de l’UE) savent que l’abaissement des vitesses maximales autorisées sur les routes contribue à atténuer les changements climatiques.
- Des différences générationnelles : les personnes âgées de 20 à 29 ans connaissent mieux que les plus de 30 ans la plupart des questions relatives aux causes et conséquences des changements climatiques ainsi qu’aux solutions pour y faire face (note globale de 7,59/10 contre 7,13/10). C’est la situation inverse en Allemagne, en France et en Belgique où les personnes de plus de 30 ans connaissent mieux ce sujet que celles âgées de 20 à 29 ans.
Définitions et causes des changements climatiques
Les connaissances de la population luxembourgeoise au sujet des définitions et des causes des changements climatiques sont nettement supérieures à la moyenne de l’UE (8,27/10 contre 7,21).
- La plupart des personnes interrogées au Luxembourg (85 %, soit 14 points de plus que la moyenne de l’UE) définissent correctement les changements climatiques comme une évolution à long terme des régimes climatiques mondiaux, tandis que 6 % seulement estiment qu’il s’agit d’une fausse alerte.
- Par ailleurs, pour la majorité d’entre elles (82 %), la responsabilité incombe principalement aux activités humaines comme la déforestation, l’agriculture, l’industrie et les transports. Les autres attribuent les changements climatiques à des phénomènes naturels (12 %), comme les éruptions volcaniques et les vagues de chaleur, ou le trou dans la couche d’ozone (6 %).
- La grande majorité des personnes interrogées au Luxembourg (82 %) identifient correctement les États-Unis, la Chine et l’Inde comme les principaux émetteurs de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale.
Conséquences des changements climatiques
Les personnes interrogées au Luxembourg sur les conséquences des changements climatiques ont obtenu une note de 8,15/10 (4e rang dans l’UE), ce qui est une fois de plus nettement supérieur à la moyenne européenne de 7,65/10.
- 86 % comprennent les incidences négatives des changements climatiques sur la santé humaine, y compris le fait qu’ils peuvent entraîner une augmentation des polluants atmosphériques.
- 91 % font correctement le lien entre changements climatiques et aggravation de la faim dans le monde en raison de l’incidence des phénomènes météorologiques extrêmes sur l’agriculture.
- 81 % admettent l’élévation du niveau de la mer, tandis que des idées fausses persistent parmi seulement un cinquième (19 %) des personnes interrogées : 11 % pensent que le niveau de la mer diminue à l’échelle mondiale et 8 % affirment que les changements climatiques n’ont aucune incidence sur le niveau de la mer.
L’impact des changements climatiques sur les migrations, avec l’augmentation des déplacements forcés dans le monde, est clair pour plus de deux tiers des personnes interrogées au Luxembourg (68 %).
Des solutions face aux changements climatiques
Même si elles sont nettement supérieures à la moyenne de l’UE (4,25/10), les connaissances de la population luxembourgeoise au sujet des solutions pour faire face aux changements climatiques (note : 5,16/10, soit la plus élevée des pays de l’UE) demeurent plus faibles que ses connaissances au sujet de leurs causes et conséquences. Ces résultats reflètent une tendance européenne plus large, la plupart des pays affichant des notes faibles à cet égard.
- La plupart des personnes interrogées au Luxembourg (82 %, soit 10 points de plus que la moyenne de l’UE) savent que l’utilisation de produits recyclables contribue à atténuer les changements climatiques.
- 72 % mentionnent à juste titre que l’utilisation des transports en commun au lieu d’un véhicule particulier peut aider.
- 60 % (18 points de plus que la moyenne de l’UE) savent également qu’acheter moins souvent des vêtements neufs est une façon de réduire notre impact sur le climat.
- 59 % (15 points de plus que la moyenne de l’UE) indiquent à juste titre qu’une meilleure isolation des bâtiments réduit notre incidence sur le climat.
- Les bienfaits de l’abaissement des vitesses maximales autorisées (45 %, mais toujours 19 points de plus que la moyenne de l’UE) ou de la limitation de l’utilisation du numérique (22 %, soit bien plus que de la moyenne de l’UE, à 9 %) sur l’atténuation des effets des changements climatiques sont méconnus.
- Seule la moitié des sondés (50 %) définissent correctement l’empreinte carbone d’un individu comme « la quantité totale d’émissions de gaz à effet de serre émises par une personne au cours d’une année », ce qui est conforme aux résultats de la plupart des autres pays d’Europe.
Un fossé générationnel
Selon les résultats de l’enquête de la BEI, contrairement à nombre de leurs voisins européens, y compris en Allemagne, France et Belgique, les jeunes au Luxembourg ont un niveau de connaissances au sujet des changements climatiques plus élevé que leurs aînés.
En effet, pour la plupart des questions posées dans le test, les personnes de 20 à 29 ans interrogées au Luxembourg ont obtenu une note supérieure à celle de plus de 30 ans (note globale de 7,59 contre 7,13). Cet écart est statistiquement significatif surtout en ce qui concerne les conséquences (8,49 pour les personnes de 20 à 29 ans contre 8,06 pour les générations plus âgées) et les causes (5,84 contre 5,05) des changements climatiques.
Informations générales
Données et méthodologie
Vous pouvez télécharger ici la méthodologie de l’enquête, le questionnaire et l’ensemble des données.
À propos de la Banque européenne d’investissement
La Banque européenne d’investissement (BEI), dont les actionnaires sont les États membres de l’Union européenne (UE), est l’institution de financement à long terme de l’UE. Intervenant dans plus de 160 pays, elle met à disposition des financements à long terme pour des investissements de qualité qui contribuent à la réalisation des grands objectifs de l’UE. Vous trouverez ici plus d’informations sur la BEI et l’éducation au climat.
À propos de BVA Xsight
BVA Xsight est une entreprise pionnière et leader des études de marché et d’opinion.