Cette année, la rencontre-débat était précédée d’une manifestation parallèle sur le thème du projet de gazoduc transadriatique, qui fait partie du corridor gazier sud-européen. Des représentants de haut niveau de la Commission européenne, du Service européen pour l’action extérieure (SEAE) et de la BEI ont engagé une discussion enrichissante et exhaustive avec les organisations de la société civile, en présence de membres du Conseil d’administration et du Comité de direction de la BEI.
Après le discours de bienvenue prononcé par Alexander Stubb, vice-président de la Banque, le secrétaire général et des directeurs généraux ont présenté une vue d’ensemble des activités menées par la BEI depuis la dernière rencontre, ainsi que de ses priorités pour l’année à venir. En 2018, la Banque aimerait poursuivre son dialogue avec la société civile sur le thème de la mise à jour de sa politique en matière de juridictions non conformes (JNC) ; elle a également annoncé un réexamen de ses critères de prêt pour le secteur de l’énergie, qui devrait avoir lieu en 2019.
Lors de la première session thématique, les participants ont été invités à envisager des modalités à même de soutenir la transition vers des villes sobres en carbone. Pour lancer le débat, des intervenants ont souligné que, pour rendre des villes durables également inclusives, le principe de l’efficacité énergétique devait être intégré à des stratégies innovantes en matière d’urbanisme. La discussion a conclu au rôle clé joué par les partenariats afin que les questions soient abordées de manière exhaustive. Le rôle de la BEI, en tant que fournisseur non seulement d’investissements mais aussi d’assistance technique, revêtait un intérêt réel aux yeux de la société civile.
La deuxième session thématique a permis d’examiner un autre défi urgent : la lutte contre les inégalités hommes-femmes dans notre activité. La discussion a porté sur les différentes manières de protéger les droits des femmes et de renforcer l’autonomisation économique de celles-ci dans le cadre du financement des investissements. De nombreuses idées ont été au centre des débats, parmi lesquelles certaines seraient susceptibles d’éclairer la première phase du plan d’action de la BEI en matière d’égalité hommes-femmes, qui met en œuvre la stratégie élaborée par le Groupe BEI en 2016 en matière d’égalité hommes-femmes et d’autonomisation économique des femmes. L’une de ces idées est qu’en partant des leçons apprises jusqu’à aujourd’hui par des organisations homologues plus avancées dans ce domaine, la BEI pourrait, en se fixant des objectifs ambitieux, se positionner à l’avant-garde en matière d’égalité hommes-femmes, à l’intérieur de l’UE et au-delà. Comme lors de la première session, il a également été proposé de mettre en place des partenariats afin de pouvoir tirer parti de l’expérience et de l’expertise d’autres parties prenantes.
À la fin de la rencontre-débat, de très nombreux membres du Conseil d’administration ont écouté les suggestions de la société civile et répondu à ses nombreuses questions. Les discussions ont abordé aussi bien des projets précis, comme le projet de gazoduc transadriatique ou la centrale hydroélectrique de Nenskra, que des politiques étant donné, notamment, le réexamen en cours du mécanisme de traitement des plaintes de la BEI, ou encore l’actualisation de la politique relative aux juridictions en non-conformité et de celle régissant les prêts de la Banque dans le secteur de l’énergie. Le Conseil d’administration a également précisé son rôle et ses responsabilités et reconnu l’importance du dialogue engagé avec la société civile.
Toutes ces questions, et d’autres encore, feront l’objet d’un rapport lors du prochain séminaire du Conseil d’administration, début 2019, comme cela a été le cas cette année.