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La conférence annuelle de la BEI sur l’économie, organisée en coopération avec l’OCDE, l’Université de Columbia et la SUERF, a réuni près de 400 économistes et décideurs politiques représentant des gouvernements, des institutions nationales et internationales, ainsi que d’éminents universitaires et cadres d’organismes financiers et d’entreprises de premier plan. Dans ses remarques liminaires, le président Hoyer a souligné l’importance des partenariats et l’urgence de mettre la croissance économique sur la bonne voie.

“If we want to maintain peace and prosperity in Europe, we must fix economic growth and relaunch multilateralism and global partnerships. We must set the course for tomorrow today already. The vibrant discussions at our annual economic conference can help set that course!”

  • President Hoyer

Une Europe intelligente et verte

Ayant pour thème général « Une Europe intelligente et verte », la conférence a permis des débats animés et des discours de fond sur des sujets allant de l’influence de la pandémie sur l’évolution du monde au changement de perspective en matière de risques, en passant par la nécessité d’interventions publiques transparentes et le rôle des marchés financiers et des banques dans la double transition vers un avenir numérique et neutre en carbone. 

La conférence a également marqué le lancement du rapport annuel de la BEI sur l’investissement, « Bâtir une Europe intelligente et verte en temps de COVID-19 », qui a été présenté par l’économiste en chef de la Banque, Debora Revoltella.

« Les États-Unis bénéficieraient d’une BEI qui leur serait propre. »

Si la nécessité d’accroître encore le soutien à la reprise et à la transformation de l’UE a été mise en évidence, ainsi que celle d’améliorer l’absorption des investissements et des capacités techniques, des intervenants de premier plan ont évoqué ce que l’Europe réussit déjà.

Selon Jeffrey Sachs, un professeur d’économie mondialement connu, le pacte vert pour l’Europe est « la référence absolue, le meilleur plan au monde en ce qui concerne les mesures qu’il convient d’adopter pour décarboner nos économies. » Il a conclu son intervention en affirmant que l’UE est déjà dotée d’une institution qui est essentielle et capable d’assurer la réussite de ce plan.

"The EIB is a critical institution, even a beautiful one. It is exactly the institution the EU needs to finance the green and digital transition. The US would benefit from an EIB of its own."

  • Professor Jeffrey Sachs, Columbia University

Le lauréat du prix Nobel, Joseph E. Stiglitz, a présenté un point de vue similaire, depuis l’autre côté de l’Atlantique : 

« Nous en avons les moyens »

D’autres orateurs de premier plan, dont Odile Renaud-Basso, présidente de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, et Klaus Regling, directeur général du Mécanisme européen de stabilité, ont mis l’accent sur ce que l’Europe doit entreprendre pour transformer l’urgence liée à la pandémie de COVID-19 en une occasion de relever le défi à long terme que représente la double transition numérique et verte. Les participants aux sessions parallèles ont approfondi des sujets allant des défis auxquels sont confrontées les collectivités locales en Europe à la nécessité d’aider les pays en développement à faire face à la pandémie et de soutenir le développement vert aux quatre coins de la planète.

S’exprimant le deuxième jour de la conférence, Charles Michel, président du Conseil européen, a présenté une vision déterminée empreinte d’optimisme :