Opterez-vous pour un prêt syndiqué en circuit fermé ? Ou préférerez-vous une décote ? Prenez place autour de la table. Cette semaine, « A Dictionary of Finance » fait toute la lumière sur la gestion du risque de crédit.
Risque de crédit – le risque qu’un emprunteur ne rembourse pas le prêt et que le prêteur perde le montant du principal et (ou) les intérêts.
Novices de la gestion du risque de crédit, ouvrez grand vos oreilles : la perte attendue est égale à la probabilité de défaut multipliée par l’exposition en cas de défaut multipliée par la décote.
Si la question : « Vous dites ?! » vous brûle les lèvres, c’est que vous n’avez pas écouté l’épisode du podcast « A Dictionary of Finance » de cette semaine de la Banque européenne d’investissement. Gabriela Manciu, responsable de la gestion du risque de crédit à la BEI, y explique tout avec une grande clarté :
- la probabilité de défaut, l’éventualité que l’emprunteur fasse faillite
- l’exposition en cas de défaut, le montant que vous doit l’emprunteur au moment où il fait faillite
- la décote, la part de ce montant que vous risquez de ne pas récupérer (en faisant jouer la garantie, par exemple) ; également appelée « perte en cas de défaut ».
Sans doute le plus difficile à estimer, le premier élément – la probabilité de défaut – prend souvent la forme d’une note de crédit. Celle-ci peut être définie à l’interne par une banque (vous en avez probablement fait l’objet si vous avez demandé une carte de crédit ou une hypothèque), ou publiquement, par des agences de notation comme Fitch, Moody’s ou Standard & Poor’s.
La note tient compte à la fois de la société et de son contexte opérationnel plus large, notamment de ce que nous appelons le risque souverain (ou risque pays).
Gabriela lève également le voile sur la gestion ultérieure du risque de crédit par les banques, via la tarification des produits financiers proposés aux emprunteurs présentant différents profils de risque de crédit et via des clauses dans les contrats de prêt. On y trouve des notions telles que pari passu, défaut croisé, évènement négatif majeur, clause de nantissement négative, etc.
Pour que celles-ci n’aient plus aucun secret pour vous, nous vous suggérons de prêter également l’oreille aux épisodes que nous avons réalisés sur le jargon juridique : 1re partie et 2e partie.
Mais, ces dispositions n’émaillent pas les contrats de financement uniquement pour qu’une banque puisse rapidement exiger le remboursement d’un prêt en cas de nécessité. Elles servent aussi à garantir un siège autour de la table afin de discuter de la meilleure conduite à tenir, qui pourrait dans le meilleur des cas permettre à l’emprunteur de survivre et au prêteur de récupérer son argent (ce qui s’appelle également une restructuration).
Pendant que vous êtes autour de la table, vous pourriez également prendre une partie du prêt syndiqué en circuit fermé qui est proposé – mais je ne vous dirai pas ce dont il s’agit, vous devrez écouter l’épisode.
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