Que peut-on faire avec des Bitcoins et autres monnaies cryptographiques ?
Wouah, quelle semaine mouvementée ! Depuis dimanche, jour où nous avons posté notre premier épisode sur le Bitcoin, la valeur de cette monnaie a baissé pour passer d’environ 8 000 USD à moins de 6 000 USD, pour remonter ensuite à des niveaux presque supérieurs à 8 500 USD. Vous pouvez considérer ces fluctuations comme une nouvelle preuve du comportement débridé des monnaies cryptographiques, mais cette semaine a été très agitée pour plusieurs types d’actifs ; gardez-vous donc de tirer des conclusions à la hâte, écoutez au moins d’abord notre nouvel épisode, qui traite cette fois de ce qu’on peut faire ou pas avec des Bitcoins et autres cryptomonnaies.
Si vous vous demandez ce qu’on peut bien vous raconter d'autre sur les monnaies virtuelles après notre épisode très complet de la semaine dernière, attendez un peu qu’on vous ait parlé des CryptoKitties, les fameux chats virtuels. C’est un jeu qui consiste à élever et vendre des chats virtuels.
Pour faire naître un chaton virtuel, il faut conclure un contrat intelligent au moyen duquel on peut créer un nouveau chaton en utilisant deux chats existants ; tout ça se paie en « ether ». Chaque chat ainsi créé est unique et « immortel », comme on peut le lire sur le site « The Verge » qui a récemment publié un article à ce sujet. Ce qui signifie que contrairement au Tamagotchi, le chat ne meurt pas si on ne le nourrit pas numériquement. Il continue à représenter l’investissement en monnaie virtuelle qui est à l’origine de sa création. Ce qui en fait une sorte de placement de valeur sous forme féline. (Au passage, signalons que l’« ether » est aussi une cryptomonnaie.)
Mais sachant que les monnaies virtuelles enregistrent des fluctuations journalières de l’ordre de 25 %, peuvent-elles vraiment servir à stocker de la valeur ? Markus Willms, qui travaille à la division Gestion des systèmes et des données (direction des finances) de la Banque européenne d’investissement, nous présente quelques éléments qui expliquent l’extrême volatilité des Bitcoins.
L’un de ces élements est lié à la boucle de rétroaction, qui fait que les utilisateurs qui vendent une grande quantité de Bitcoins ont une influence disproportionnée sur le marché en raison de la liquidité limitée de ce dernier. La couverture médiatique joue aussi un rôle (tout comme notre podcast bien sûr).
Markus nous parle également d’une réglementation éventuelle de ces monnaies, de la possibilité que les banques centrales émettent des monnaies virtuelles et des monnaies virtuelles qui sont effectivement liées à des monnaies du monde réel.
Il nous explique aussi pourquoi, à l’heure actuelle, les Bitcoins ne sont pas vraiment la monnaie qui convient pour se payer un café. En fait, c’est parce les Bitcoins sont plutôt comme de l’or numérique, que vous ne songeriez pas non plus à utiliser au bar du coin. L’or, par contre, est bien utile pour conserver de la valeur. Et le Bitcoin pourrait l’être aussi (si, dans la réalité, il gardait toute sa valeur un peu plus longtemps que le temps qu’il faut pour écouter un de nos épisodes de A Dictionary of Finance).
Enfin, pour rien au monde vous ne manqueriez la question à 1 million de Bitcoins de notre éternel idéaliste Matt : le Bitcoin est-il bon pour le monde ?
Si vous voulez connaître la réponse à cette question et à d'autres, abonnez-vous à notre podcast dans l’app Podcasts de votre IPhone, sur Stitcher ou sur Spotify. Contactez-nous sur Twitter (@EIBMatt ou @AllarTankler).