La Banque européenne d’investissement accorde aujourd’hui un financement substantiel de 718 millions d’EUR en faveur des transports ferroviaires, de la distribution d’électricité, de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables en Turquie. L’enveloppe se compose de différents prêts conclus avec le sous-secrétariat au Trésor, pour ce qui concerne les chemins de fer turcs (TCDD), avec la compagnie turque de distribution d’électricité (TEDAS) ainsi qu’avec les principales banques de développement turques, Türkiye Sinai Kalkınma Bankası (TSKB) et Türkiye Kalkınma Bankası (TKB).
Les contrats ont été signés par M. Matthias Kollatz-Ahnen, vice-président de la BEI, M. İbrahim H. Çanakcı, sous-secrétaire au Trésor, M. Haşim Keklik, président-directeur général de TEDAS, M. Halil Eroğlu, membre du conseil d’administration et présidentdirecteur général de TSKB, et M. Abdullah Çelik, président-directeur général de TKB.
À l’occasion de la signature, M. Kollatz-Ahnen, vice-président de la BEI, a déclaré : « L’existence d’infrastructures performantes dans les domaines des transports, de l’énergie et de l’environnement est la condition sine qua non du développement et de la prospérité de la Turquie ainsi que de l’avancement de son processus d’adhésion à l’Union européenne. En tant que banque attitrée de l’UE, la Banque européenne d’investissement tient à confirmer sa détermination à offrir une aide, à la fois étendue, prompte et solide, à la Turquie, qui demeure le principal pays bénéficiaire des fonds de la BEI à l’extérieur de l’UE. Dans le contexte de la crise économique que le monde traverse cette année, la priorité est donnée aux petites et moyennes entreprises (PME). Aujourd’hui, pourtant, nous confirmons notre volonté d’élargir et d’approfondir nos relations avec la Turquie par un concours supplémentaire de quelque 720 millions d’EUR destiné à financer les principales infrastructures prioritaires du pays et à appuyer les efforts que celuici déploie pour développer son potentiel considérable en matière d’énergies renouvelables ainsi que les initiatives mises en œuvre par l’État pour encourager les investissements visant à accroître l’efficacité énergétique. Grâce à ses moyens financiers et à son savoir-faire en tant que principale institution de financement multilatérale, conjugués à une présence sur place, la Banque contribue de manière tangible au développement de ces secteurs prioritaires. »
M. İbrahim H. Çanakcı, sous-secrétaire au Trésor, s’est ensuite exprimé en ces termes : « Les relations entre la Turquie et la Banque européenne d’investissement remontent au milieu des années 60. La BEI a toujours été l’un des premiers partenaires étrangers de notre pays et elle a soutenu notre développement social et économique sur tous les plans. On en veut pour preuve les prêts volumineux octroyés pour financer nos grands projets d’infrastructures dans le secteur public et les fonds consentis à nos banques locales pour rétrocession aux acteurs turcs de l’économie réelle dans le but de soutenir les crédits à l’exportation et des programmes de financement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique, et ce depuis 1965. Les fonds de la BEI ont non seulement permis de financer des projets dans les secteurs des infrastructures, des transports, de l’énergie et de l’éducation, mais aussi d’encourager l’innovation et les activités scientifiques en Turquie, dans le droit fil de la stratégie de Lisbonne. Je me félicite de la qualité des relations de travail instaurées entre nos deux institutions et je souhaite profiter de l’occasion qui m’est donnée pour remercier la BEI de sa coopération fructueuse. Je suis convaincu que cette collaboration de longue date pourra encore s’améliorer à l’occasion des nouveaux projets que nous allons lancer dans les années à venir. »
Avec un prêt de 293 millions d’EUR en faveur des chemins de fer turcs (TCDD), la BEI apporte un nouveau soutien de poids à la principale liaison de transport entre Ankara et Istanbul. Ce nouveau financement porte à 850 millions d’EUR l’aide apportée par la BEI au projet en question.
Ce projet phare a bénéficié d’un premier concours de la BEI en 2006. Son objectif est de mettre en place la première ligne ferroviaire à grande vitesse entre les deux plus grandes villes du pays. Le projet donnera lieu à des gains de temps considérables pour les voyageurs empruntant cette ligne et contribuera au développement économique et à l’amélioration de la qualité de vie tout en ayant des retombées positives significatives sur l’environnement. L’opération représente un élément clé de la stratégie élaborée par l’État pour accroître la part du rail dans le transport en passant par l’amélioration de la productivité et de l’efficacité des services ferroviaires. En outre, le projet, qui se situe dans le prolongement du corridor paneuropéen IV, concourt dans une large mesure à la réalisation des grands objectifs stratégiques des politiques de l’UE. Il s’interconnectera au tunnel du Bosphore réalisé dans le cadre du projet Marmaray, permettant ainsi le passage de trains à grande vitesse entre les deux continents.
Un prêt de 125 millions d’EUR à la compagnie turque de distribution d’électricité (TEDAS) servira à étendre et à mettre à niveau les réseaux de distribution d’électricité existants afin d’en améliorer la fiabilité et l’efficacité. Les besoins en investissement du secteur de la distribution d’électricité en Turquie sont considérables car il doit faire face à la forte augmentation de la consommation d’électricité provoquée par la croissance économique soutenue que connait le pays depuis dix ans, l’augmentation de la population, son urbanisation intensive et l’amélioration de ses conditions de vie.
Un financement de 300 millions d’EUR consenti à Türkiye Sinai Kalkınma Bankası (TSKB) et Türkiye Kalkınma Bankası (TKB) sous la forme d’un prêt-cadre servira à financer des investissements de petite et moyenne dimension dans les domaines des énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique et de la diminution de la pollution. Ce prêt-cadre a pour objectif de soutenir des investissements réalisés en Turquie susceptibles de générer des avantages notables pour l’environnement, ce qui correspond pleinement aux priorités de l’UE. Partenaires de longue date de la BEI en Turquie, les banques TSKB et TKB ont déjà démontré, à l’occasion de nombreux mécanismes financiers antérieurs, qu’elles étaient tout à fait capables de rétrocéder les fonds de la BEI au profit d’investissements admissibles.
Les projets concernés contribueront à lutter contre les changements climatiques au travers de la réduction des émissions de gaz à effet de serre et le remplacement des sources d’énergie à forte intensité de carbone. D’autres projets porteront plus précisément sur la réduction de la pollution industrielle et auront donc des effets bénéfiques sur l’environnement du fait de l’amélioration de la qualité de l’air, de l’eau et des ressources foncières.
Note aux responsables de publication :
L’activité de la BEI en Turquie
En tant que banque attitrée de l’Union européenne, la BEI est un partenaire financier de longue date de la Turquie, pays dans lequel elle intervient depuis plus de 40 ans en mettant sa vaste expérience au service de la réalisation d’investissements publics et privés dans tous les secteurs clés de l’économie. Elle a contribué dans une large mesure au développement économique de la Turquie et à son processus de préadhésion à l’UE par le financement de projets d’infrastructures emblématiques tels que le pont sur le Bosphore et le tunnel du Bosphore, le métro d’Istanbul, les réseaux de métro léger à Antalya, à Samsun et à Bursa ainsi que des projets industriels essentiels menés par le secteur privé.
Dans le contexte de la présente crise économique et financière, la BEI a dû hiérarchiser les besoins ; c’est ainsi qu’elle a décidé d’offrir une aide à la fois massive, prompte et efficace aux petites et moyennes entreprises (PME), qui sont particulièrement vulnérables et jouent un rôle essentiel dans les domaines de l’emploi et de la stabilisation de l’économie réelle dans cette période difficile. En coopération avec un vaste réseau composé d’une douzaine de banques partenaires locales, la BEI améliore l’offre de ressources à long terme et l’accès des PME à ce type de financement. Le volume total des prêts consentis par la BEI en faveur des PME en Turquie se monte à 850 millions d’EUR pour 2008 et à 1,3 milliard d’EUR pour 2009.
En 2008, la BEI a fourni pour 2,7 milliards d’EUR de prêts à l’appui de projets situés sur tout le territoire national et relevant des secteurs économiques clés. La Turquie s’est ainsi classée, cette année-là, au premier rang des pays extérieurs à l’UE bénéficiaires de prêts de la BEI et le volume total des prêts accordés dans ce pays a atteint 8,3 milliards d’EUR pour la période 2004-2008.
Afin de maximiser les avantages que la Turquie et ses habitants retirent des prêts de la BEI, celle-ci a l’intention de continuer à soutenir le pays dans les années qui viennent, en donnant la priorité aux secteurs suivants : infrastructures (tant au niveau national que local), transports, PME, environnement, énergie, y compris efficacité énergétique et énergies renouvelables.