La Banque européenne d’investissement et l’Agence française de développement (AFD) ont convenu de cofinancer l’augmentation de 280 MW des capacités de production d’électricité de la centrale géothermique d’Olkaria.
Les accords seront signés à Nairobi le 15 décembre par l’ambassadeur français, son excellence Etienne de Poncins, le directeur de l’AFD au Kenya, Yves Terracol, le chef du bureau de représentation régionale de la BEI pour l’Afrique centrale et orientale, Kurt Simonsen, et le vice-premier ministre et ministre des finances kényan, Uhuru Kenyatta. Le secrétaire permanent à l’énergie, Patrick Nyoike, sera également présent, de même que le directeur général de KenGen, Eddy Njoroge, le directeur général de Geothermal Development Company (GDC), Silas Simuyu, et le directeur de l’agence de financement allemande KfW, Piet Kleffmann. Les trois institutions de financement européennes travaillent en étroite collaboration sur le projet au titre de l’initiative de délégation réciproque, dans le cadre d’un effort international visant à accroître l’efficacité de l’aide par une meilleure coordination et une plus grande harmonisation de l’assistance au développement.
Cette opération qui se soldera par une augmentation substantielle des capacités kényanes de production d’électricité géothermique sera menée à bien par KenGen, l’opérateur existant, et contribuera à l’efficacité économique du pays ainsi qu’à la lutte contre les changements climatiques. L’AFD, chef de file des bailleurs de fonds européen pour ce projet, et la Banque européenne d’investissement financent toutes deux les centrales électriques Olkaria I et IV. L’AFD débloquera un prêt de 150 millions d’EUR assorti d’une bonification d’intérêt supplémentaire équivalant à environ 34 millions d’EUR. La BEI apportera quant à elle une contribution de 119 millions d’EUR sous la forme d’un prêt assorti d’une bonification d’intérêt supplémentaire équivalant à environ 29 millions d’EUR. Cet élément de bonification sera spécifiquement destiné à soutenir l’État kényan dans ses plans de lutte contre les changements climatiques en développant plus avant le potentiel géothermique du pays. Le coût total du projet est estimé à 1,007 milliard d’EUR. Outre les contributions mentionnées ci-dessus, il sera également cofinancé par l’État kényan, KfW, JICA, la Banque mondiale et KenGen.
« La Banque européenne d’investissement a la ferme volonté de soutenir le secteur de l’énergie au Kenya, d’améliorer l’efficacité et la qualité de l’offre dans le domaine de la distribution d’électricité et de promouvoir la production électrique géothermique à partir de sources d’énergies non fossiles et disponibles quelles que soient les conditions météorologiques. L’extension de la centrale d’Olkaria conforte le Kenya dans sa position de chef de file dans la production d’électricité géothermique et représente pour le pays un important moyen de diversification de sa production d’électricité. Cette opération s’inscrit dans le cadre de l’action en faveur du climat menée par la Banque européenne d’investissement à travers le monde », a souligné Plutarchos Sakellaris, vice-président de la BEI responsable des opérations en Afrique.
Les accords de financement officiels sont signés avec l’État kényan, et les prêts sont rétrocédés à KenGen. La bonification d’intérêt assortie au prêt de la BEI bénéficie directement à Geothermal Development Company (GDC), une société spécialement créée pour développer les ressources géothermiques au Kenya et encourager la participation du secteur privé dans le domaine de la technologie géothermique.
La Banque européenne d’investissement intervient de longue date dans le développement de la géothermie au Kenya et assure le cofinancement d’unités de la centrale d’Olkaria depuis les années 1980. Le total des engagements financiers de l’Agence française de développement dans le secteur de l’énergie verte se montera cette année à 236 millions d’EUR (soit plus de 26 milliards de KES). Ces fonds sont alloués à KenGen, à GDC et à des banques locales pour la promotion de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables dans le secteur privé.