Un premier contrat de financement de 100 millions d’euros en faveur du projet Bretagne à grande vitesse a été signé, ce 28 septembre 2012, à Rennes, par Philippe de Fontaine Vive, Vice-président de la Banque européenne d’investissement (BEI), et Pierrick Massiot, Président de la Région Bretagne, sur un total de financement de 300 millions d’euros.
Par cette signature, l’engagement total de la BEI pour le projet Bretagne à Grande vitesse atteint un montant de 853 millions d’euros, confirmant ainsi sa position de premier investisseur public de ce projet d’envergure lié à la modernisation et à l’extension des réseaux transeuropéens (RTE).
L’engagement de la BEI s’est d’abord concrétisé par la mise à disposition de 553 millions d’euros, pour 25 ans, au consortium dont Eiffage est le chef de file. Ce dernier assume la réalisation et la disponibilité de service de l’ouvrage dans le cadre d’un contrat de partenariat public-privé (PPP).
Cette mobilisation de la BEI sera désormais renforcée par des prêts directs à la Région Bretagne, premier financeur, parmi les collectivités territoriales, de la LGV Bretagne-Pays-de-la-Loire et, plus globalement, du projet Bretagne à Grande vitesse.
Dans le contexte actuel de contraction de l'offre de prêts sur le marché, ces prêts de la BEI, caractérisés par une maturité longue et des conditions attractives s’avèrent déterminants pour la Région Bretagne. Ils permettent une réelle optimisation du plan de financement global du projet. Ce prêt souligne également la solidité financière de la Région et sa capacité d’emprunt pour la réalisation de ses grands projets d’infrastructure.
L’objectif de ce financement est de contribuer à la construction d’une ligne ferroviaire à grande vitesse de 182 km entre Le Mans et Rennes ainsi que la réalisation de 32 km de raccordements au réseau existant. La construction de la ligne à grande vitesse Bretagne – Pays de la Loire s’inscrit dans le prolongement vers Rennes et Nantes de la LGV Atlantique Paris – Le Mans mise en service en 1989.
Son objectif est d’améliorer de manière significative la desserte de la Bretagne et des Pays de la Loire et de renforcer leur accessibilité. Le gain de temps prévu est de 37 mn entre Paris et Rennes (pour un trajet passant à moins de 1h30) et bénéficiera à l’ensemble des villes bretonnes. Cette opération constitue un maillon clé pour atteindre à terme l’objectif des 3h00 entre Paris et la pointe bretonne.
Dans le cadre de Bretagne à Grande vitesse, le projet plus global porté par la Région Bretagne autour de la LGV, les lignes Rennes-Brest et Rennes-Quimper sont également modernisées afin de permettre une desserte ferroviaire plus dense et plus rapide jusqu’à la pointe finistérienne. La livraison de l’ouvrage est prévue en septembre 2016 pour une ouverture commerciale de la nouvelle ligne LGV prévue en mai 2017.
Philippe de Fontaine Vive, Vice-président de la BEI, souligne en ces termes l’importance de ce financement : "Je suis très heureux que la BEI s’associe de nouveau à ce projet d’envergure et innovant. L’intervention de la BEI sur ce projet est déterminante et catalysatrice. Notre mission est d’accompagner les collectivités dans le financement de leurs infrastructures pour un transport durable et plus sûr, une dynamisation des territoires desservis, et une ouverture accrue sur les réseaux et axes transeuropéens."
Pierrick Massiot, Président de la Région Bretagne indique : "la Région Bretagne est l’une des collectivités qui s’est le plus investie pour la réalisation de cette infrastructure essentielle au désenclavement de notre territoire. Compte tenu des volumes de financement en jeu –830 M€ d’investissement régional au titre du projet « Bretagne à Grande Vitesse » -, l’obtention de prêts à des taux réduits auprès de la BEI était une condition indispensable à la réussite de cette opération. La confiance que nous témoigne aujourd’hui la BEI vient saluer le travail mené depuis plusieurs années par notre collectivité."
Cet engagement de la BEI souligne l’action croissante de la BEI en faveur des collectivités françaises, ayant ainsi un impact direct sur la croissance et le développement durable des territoires, ainsi que l’amélioration des conditions de vie des habitants. Concernant la Bretagne, la BEI a apporté son soutien à des investissements significatifs tels que le développement des systèmes de stockage d’énergie électrique du groupe Bolloré à Ergué Gabéric en 2011 pour un montant de 130 M€ ou encore le tramway de Brest avec un financement de 90 M€.
Depuis janvier 2012, grâce à l’effet de levier généré avec d’autres partenaires financiers, l’intervention de la BEI en faveur des collectivités territoriales françaises a permis 6 milliards d’euros d’investissements. Un engagement appelé à se renforcer suite à la décision du Conseil européen d’augmenter de 10 milliards d’euros le capital de la Banque.