Le premier projet solaire mis en œuvre en Afrique du Nord bénéficie d’un très important soutien européen de 345 millions d’EUR*, soit plus de la moitié du coût total du projet.
Un engagement financier de 300 millions d’EUR a été signé ce jour à Marrakech, au Maroc, par la Banque européenne d'investissement (BEI), l'Agence française de développement (AFD), la KfW Entwicklungsbank (KfW) et MASEN, le promoteur du complexe solaire de Ouarzazate. La mise en place de cette enveloppe de prêts a été facilitée par l'octroi d'une aide non remboursable de 30 millions d'EUR de l'Union européenne en décembre 2011.
Le soutien financier européen porte sur la première phase du complexe solaire de Ouarzazate, qui consiste en la construction d'une centrale solaire à concentration (CSC) et à capteurs cylindro-paraboliques d’une capacité brute installée comprise entre 125 et 160 MW, pour une capacité de stockage d’énergie de trois heures au minimum. Il s’agira du premier projet du Plan solaire marocain et du plus important à ce jour du Plan solaire méditerranéen, qui vise l’installation de 20 GW de capacité supplémentaire de production d’énergie d’origine renouvelable à l’horizon 2020.
Le complexe solaire de Ouarzazate est conçu pour atteindre une capacité potentielle de 500 MW, soit l’équivalent de l'alimentation en électricité d’une ville de 250 000 habitants. Une fois intégralement réalisé, ce complexe sera l'un des plus grands au monde. Sa première phase permettra, à elle seule, d’éviter l’émission de 110 000 tonnes de dioxyde de carbone par an et de mettre en place une source d’énergie renouvelable tout en augmentant la sûreté énergétique du Maroc. Le projet créera en outre des emplois et contribuera à l’émergence d’une industrie solaire intégrée localement.
Philippe de Fontaine Vive, vice-président de la BEI, a déclaré à cette occasion : « En tant que chef de file des institutions financières européennes participant à ce projet, la BEI est fière de pouvoir apporter son financement, mais aussi l'expertise technique qu'elle a acquise dans toute l'Europe et pour toutes les sources d'énergie renouvelables.La première phase du projet Ouarzazate est une étape importante pour le succès du Plan solaire méditerranéen.Elle représente un signal fort pour un avenir plus « vert » sur le plan du développement technologique, économique et énergétique ainsi qu’en matière d’emploi. »
Eneko Landaburu, ambassadeur et chef de la délégation de l’Union européenne au Maroc, s’est quant à lui exprimé en ces termes : « L’UE et le Maroc partagent des possibilités et des contraintes similaires dans le domaine de l'énergie, d'où l'importance de favoriser l’intégration progressive de nos marchés énergétiques respectifs ainsi que le développement concomitant des énergies renouvelables.Aujourd’hui, grâce à l’aide non remboursable de sa Facilité d’investissement pour le voisinage et au prêt de la Banque européenne d'investissement, l'Union européenne soutient avec force le premier projet emblématique du Plan solaire marocain. »
« La réalisation de cette centrale électrique solaire permettra la diffusion au Maroc d'une technologie à faible intensité de carbone et respectueuse du climat. Parallèlement, le pays peut ainsi réduire sa dépendance à l’égard des importations d’énergie.Avec cette centrale, nous franchissons un grand pas vers la concrétisation de l’ambitieux projet consistant à doter bon nombre des pays d’Afrique du Nord de sources d’énergie renouvelables », a déclaré Norbert Kloppenburg, membre du directoire de la KfW.
Le projet est conforme aux objectifs de l'Union européenne et aux objectifs stratégiques du mandat FEMIP en ce qui concerne la viabilité environnementale et l'atténuation des changements climatiques, ainsi que leurs incidences sur la demande en énergie.
La première phase du complexe solaire de Ouarzazate sera mise en exploitation en 2015.
*Soutien européen :
- BEI : 100 millions d’EUR sur une contribution totale de 300 millions d’EUR (financement approuvé par le Conseil d’administration de la BEI le 13 décembre 2011)
- UE : 30 millions d’EUR (aide non remboursable)
- AFD : 100 millions d’EUR
- KfW et ministère fédéral allemand de la coopération économique et du développement (BMZ) : 100 millions d’EUR
- KfW et ministère fédéral allemand de l’environnement, de la protection de la nature et de la sûreté nucléaire (BMU) : 15 millions d’EUR