Le président du Comité des régions (CdR), Michel Lebrun, et le président de la Banque européenne d’investissement (BEI), Werner Hoyer, unissent leurs forces et lancent un plan d’action pour dynamiser la mise en œuvre du plan Juncker (315 milliards d’euros) et des Fonds structurels de l’UE. L’objectif est de simplifier les procédures et d’accélérer la mise en œuvre de projets européens de qualité qui profitent à la fois aux citoyens et aux entreprises locales. Le CdR soutiendra les collectivités locales et régionales d’Europe en contribuant à ce que l’expertise de la BEI soit mobilisée pour répondre à leurs besoins.
Dans un message conjoint, les Présidents du CdR et de la BEI ont déclaré: «Nous savons tous que les régions et les villes jouent un rôle déterminant dans l'«offensive pour l'investissement» menée par la Commission européenne et la BEI au moyen du Fonds européen pour les investissements stratégiques (FEIS). Nous serons des partenaires dynamiques et collaborerons étroitement afin de garantir que les régions et les villes utilisent au mieux les dépenses publiques à l’échelon local et régional. Il s'agira en particulier de gérer les appels d’offres, de garantir la coordination avec les stratégies de croissance existantes et d'apporter les connaissances nécessaires pour mettre en œuvre des actions innovantes dans des domaines tels que le développement urbain, les liaisons entre zones urbaines et rurales et l’efficacité énergétique. En outre, l’objectif d’un doublement de l’utilisation des instruments financiers dans le cadre de la politique de cohésion de l’UE 2014-2020 ne peut être atteint qu’en renforçant la prise de conscience des occasions dont il peut être tiré parti et en appuyant les administrations qui ne disposent pas des compétences nécessaires».
Selon Werner Hoyer, président de la BEI: «Le FEIS renforcera la confiance et améliorera la compétitivité de l’économie européenne. Le fonds sera institué au sein de la BEI, qui a apporté depuis le début son plein soutien au Plan. L’initiative marque un 'changement de paradigme' dans l’utilisation de ressources publiques limitées, les primes et subventions étant délaissées pour favoriser les prêts et les garanties. Cela facilitera la mobilisation de capitaux privés et, partant, multipliera l'effet des financements initiaux». M. Hoyer a ajouté: «La BEI bénéficie d'une réputation solide pour ce qui est d'assurer une bonne utilisation des moyens financiers dans un tel contexte. Toutefois, pour la réussite du plan Juncker, il faut que chacun remplisse son rôle. Les réformes structurelles restent urgentes, et il en va de même de la simplification de la réglementation, tant au niveau de l’UE que des États membres. Je me félicite que le Comité des régions apporte son soutien à l’initiative et qu'il mette en évidence ses différentes dimensions territoriales à travers l’Europe».
Dans cette perspective, Michel Lebrun, président du CdR, a souligné: «Le CdR et la BEI intensifient leur coopération et mettront en œuvre des activités communes axées sur la promotion auprès des autorités régionales et locales des possibilités liées au FEIS, ainsi que des facilités de crédit existantes de la BEI. En participant dans toute l'Europe à des événements mettant en lumière les projets d’infrastructures les plus importants financés par l’UE, les membres du CdR et les experts de la BEI contribueront à accroître la sensibilisation et le dialogue avec les citoyens européens concernant les avantages de l’engagement de l’UE en faveur de la croissance».
Le CdR est par ailleurs en train de définir ses propres propositions pour améliorer le règlement relatif au FEIS. Elles figureront dans un avis qui sera formellement adopté lors de sa session plénière d'avril 2015.