Le président du Groupe de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, et le président de la BEI, Werner Hoyer, ont réitéré ce jour l'engagement de leurs institutions respectives à soutenir les investissements liés au climat. Ils ont également souligné le besoin crucial d'intensifier la mobilisation par la promotion d'une participation accrue du secteur privé au financement climatique.
À la veille des réunions de printemps de la Banque mondiale et du FMI à Washington DC, les deux présidents ont ouvert le dialogue avec des responsables politiques et des chefs d'entreprise de premier plan participant au financement climatique, dans le cadre d'un colloque organisé conjointement par la Banque mondiale et la Banque européenne d'investissement.
« Il est temps d'entreprendre de nouvelles actions pour pallier le risque planétaire que représente le changement climatique, et 2015 offre une occasion unique de concentrer notre attention sur cette menace fondamentale. Il est crucial d'encourager la mutation vers une économie plus efficace dans l'utilisation des ressources, plus résistante aux aléas du climat et plus sobre en carbone. L'Europe s'est fermement engagée à lutter contre les changements climatiques et la Banque européenne d'investissement, en tant que banque de l'UE, mettra à profit sa solide expérience pour relever ces défis. Il est essentiel de mobiliser davantage de financements privés pour soutenir des investissements permettant de réduire les émissions et de remédier au risque que représente un climat en proie au dérèglement », a déclaré le président Hoyer.
Au cours de ce colloque centré sur les actions essentielles à entreprendre pour intensifier les financements à l’appui de l’action pour le climat, les intervenants se sont penchés sur les obstacles particuliers qui entravent l'accroissement des investissements dans les domaines de la foresterie, de l'efficacité énergétique, de l'adaptation aux changements climatiques et des énergies renouvelables. Des représentants de premier plan et expérimentés des secteurs public et privé, venus du monde entier, ont échangé sur la façon dont des projets ou des stratégies climatiques nationales ont permis de mobiliser des financements nationaux et internationaux à l’appui d’initiatives liées au climat et d'attirer un soutien accru de la part du secteur privé.
Les deux institutions financières multilatérales jouent un rôle prééminent pour ce qui est de fournir un soutien financier et technique à l'appui du financement climatique dans le monde. Les présidents de la Banque mondiale et de la Banque européenne d’investissement ont souligné l'importance de partager l'expérience tirée de politiques et d'instruments financiers existants afin de s'inspirer des stratégies climatiques qui ont fait leurs preuves.
La Banque européenne d'investissement soutient l'investissement dans des projets sobres en carbone et à l'épreuve des changements climatiques en Europe et ailleurs dans le monde, et elle s'est engagée à consacrer 25 % de son volume de prêt à l'action pour le climat. En 2014, la BEI a accordé 19,1 milliards d'EUR à l'appui de projets liés au climat et, sur les cinq dernières années, ses financements dans ce domaine se sont montés à 90 milliards d'EUR.