La Banque européenne d’investissement (BEI) a accordé un prêt à long terme de 50 millions d’EUR à l'État pakistanais en vue de la remise en état de la centrale hydroélectrique de Warsak.

Cette centrale se situe sur le fleuve Kaboul, à 20 km à l'est de la frontière avec l'Afghanistan et à 30 km au nord-ouest de la ville de Peshawar. Afin de prolonger de 40 ans sa durée de service, ce projet englobe la réparation, la mise à niveau et le remplacement d'ouvrages de génie civil et de matériel mécanique et électrique. Grâce à ces travaux de remise en état, la centrale retrouvera une capacité de production de 243 MWe.

Le projet permettra de fournir de l’énergie produite à partir d’une source propre et fiable et il contribuera à empêcher un niveau élevé d'émissions de CO2 et d’autres polluants atmosphériques nocifs. Il comporte également des mesures de gestion des eaux de crues. Grâce au projet, cette énergie renouvelable alimentera le réseau national pakistanais, au bénéfice de toute la communauté.

Ce projet reçoit également un soutien financier de l'Agence française de développement et de la KfW et il est structuré selon les modalités de l'initiative de délégation réciproque. Cet esprit de collaboration permettra d'exploiter les synergies entre ces institutions financières. Le concours de la BEI représente quelque 30 % du coût total du projet. Hormis le prêt BEI, le projet recevra 4,5 millions d’EUR de la Facilité d'investissement pour l'Asie.

Il s'agit de la sixième opération de prêt montée par la BEI dans le pays, la dernière correspondant au prêt de 100 millions d’EUR signé en février 2014 pour la construction de la centrale hydroélectrique de Keyal Khwar.

L'activité de prêt que mène la BEI en Asie et en Amérique latine (ALA) depuis 1993 est régie par une série de mandats qui lui sont confiés par l'Union européenne (UE). Depuis, la banque de l'UE a signé dans cette région des contrats de financement d'un montant total de 5,8 milliards d'EUR. L'actuel mandat ALA, qui couvre la période 2014-2020, fixe un plafond d’un milliard d’EUR pour l’Asie. Le prêt de la BEI en faveur de la centrale de Warsak relève de ce nouveau mandat 2014-2020 dans le cadre duquel elle peut financer des investissements visant le développement du secteur privé local, l'aménagement d'infrastructures économiques et sociales et l'atténuation des effets des changements climatiques.