En pleine adéquation avec les objectifs de la COP22, Ambroise Fayolle, vice-président de la Banque européenne d’investissement (BEI), et Frédéric Surdon, responsable mondial des Financements d'Actifs chez Société Générale CIB ont signé ce jour un accord cadre de garantie d'un montant global de 150 millions d'euros pour soutenir des projets de construction navale favorisant le transport durable et la protection de l’environnement. La cérémonie de signature s'est déroulée aux Assises de la Mer à La Rochelle, en présence d'Alain Vidalies, Secrétaire d'État chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche, de Frédéric Moncany de Saint-Aignan, Président du Cluster Maritime Français et de Gildas Maire, Président des Armateurs de France.
Cet accord a été rendu possible grâce aux concours de la garantie européenne dans le cadre du Plan d'investissement pour l'Europe, appelé plus communément Plan Juncker et du Mécanisme pour l'Interconnexion en Europe (CEF).
Il s'agit de la première concrétisation en Europe du nouveau mécanisme européen de garantie pour le verdissement du transport maritime, saluée en ces termes par Alain Vidalies, Secrétaire d'Etat chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche : « Le Gouvernement avait décidé lors du CIMER d’octobre 2015 de soutenir la mise en place de cet outil financier en acceptant le principe d'un exercice pilote en France. Nous consacrons ici une première illustration de cette dynamique, qui je l’espère se répercutera sur notre économie maritime et provoquera des conventions de même type dans d’autres secteurs notamment le portuaire. »
Violeta Bulc, Commissaire européenne chargée des Transports, a déclaré : « Le nouveau mécanisme européen de garantie va accroître les investissements responsables dans le secteur maritime. Il améliorera également la performance environnementale des "autoroutes de la mer", l'une des priorités de la politique européenne des transports. Le maritime doit prendre sa part dans la lutte contre le changement climatique. Il y a dix jours, des progrès ont été faits au niveau international. Dans un avenir proche, les navires devront émettre moins de soufre et les efforts pour réduire les émissions de CO2 ont été intensifiés. Cela nécessite dès à présent des investissements auxquels l'accord signé aujourd'hui contribuera. »
Doté d’une enveloppe globale de 750 millions d’euros, le nouveau mécanisme a pour objectif de financer des projets de construction navale pour les nouveaux navires mais également pour convertir et moderniser les navires, respectant le transport durable et la protection de l'environnement. Il visera plus particulièrement à soutenir l'investissement dans le développement de technologies améliorant l'efficacité énergétique et réduisant les émissions nocives du secteur du transport maritime européen.
Grâce à la signature de cet accord cadre avec Société Générale, une ligne de garantie de 150 millions d'euros est mise à disposition par la BEI pour financer et accompagner des porteurs de projets "verts" dans le secteur du transport maritime, avec des conditions financières avantageuses pour les bénéficiaires grâce à la notation triple A de la BEI. Avec la signature de cet accord, la France est le premier pays bénéficiaire de ce mécanisme européen ouvert à tous les armateurs européens.
« Il s'agit d'un nouveau financement "plan Juncker" et de surcroît le premier accord cadre pour le verdissement du secteur maritime en Europe » a déclaré le vice-président de la BEI. « A l'heure où se tient la COP22 à Marrakech, c'est un signal fort de la BEI en faveur d'une croissance verte et pérenne. Grâce à la garantie européenne, la BEI offre un cadre de financement adapté et attractif pour soutenir les projets durables des armateurs français. C’est une première au niveau européen. »
Frédéric Surdon, Responsable mondial des Financements d’Actifs chez Société Générale CIB a commenté : « Grâce à cet accord, Société Générale réaffirme son soutien aux clients français et européens du secteur Maritime. De plus, cet accord de coopération s’inscrit dans le cadre de la politique climat de Société Générale qui vise à renforcer le rôle de la banque comme un acteur clé du financement de la transition vers une économie bas carbone.»
Frédéric Moncany de Saint-Aignan, Président du Cluster Maritime Français a déclaré : « Au lendemain du CIMER, et conformément à la vision présentée par le Président de la République à l’ouverture des Assises de l’Economie de la mer, cet outil va dans le sens de la volonté politique. Il soutiendra aussi les efforts des armateurs français pour un transport maritime durable. C’est un élément clé de la croissance bleue dont le Cluster Maritime Français se fait le porte-parole depuis plusieurs années. »
Gildas Maire, président d'Armateurs de France, s’est félicité de cette signature en ces termes : « Les armateurs français saluent cet outil de financement, non seulement pour les constructions neuves, mais également pour les mises aux normes de navires existants. Nous espérons qu’un tel outil pourra être étendu aux navires opérés par des compagnies européennes mais évoluant en dehors des eaux communautaires. Rappelons en effet que les navires de transport et de services maritimes opérés par des armements européens s’inscrivent dans un secteur globalisé et ont vocation à naviguer sur toutes les mers du monde. »
Ce premier accord au niveau européen est le fruit d’une forte mobilisation des équipes du Ministère de l'Environnement, de l'Énergie et de la Mer, et de la BEI, répondant à l’appel du Comité Interministériel à la Mer (CIMER) d'octobre 2015 pour la mise en place d’un nouveau mécanisme de garantie financière facilitant l’accès au crédit des armateurs, ainsi que des équipes de Société Générale qui a agi en tant que banque pilote sur ce programme.
A l’heure où se tient la COP22 à Marrakech, cette signature reflète la forte mobilisation de la BEI en faveur du climat. Forte en effet de son expertise et de son expérience dans le financement climatique, la BEI a dédié en 2015 près de la moitié de son action (46 %) en faveur de l’action climatique. Une performance climatique qui dépasse de loin l’objectif (25 %) fixé par la BEI au niveau de l’Union européenne, plaçant ainsi la France dans le trio de tête des pays européens bénéficiaires des investissements climatiques.