- Les promesses de contribution des États membres de l’UE à l’égard de l’initiative Résilience économique s’élèvent désormais à plus de 128 millions d’EUR
- Les engagements aideront à créer des emplois – en particulier pour les jeunes et les femmes – et à relever le défi des migrations dans le voisinage méridional de l’UE et les Balkans occidentaux
- L’initiative Résilience économique est sur les rails, avec 21 projets et 1,5 milliard d'EUR de financements déjà approuvés
La Banque européenne d'investissement a salué ce jour le coup d’accélérateur apporté par les États membres à l'appui des mesures mises en place par l’Union européenne pour soutenir la résilience et relever le défi des migrations dans son voisinage dans le cadre de l’initiative Résilience économique (IRE), un plan d’investissement destiné à soutenir la création d'emplois dans le secteur privé et les infrastructures sociales dans des secteurs clés comme l’eau, la santé et l'éducation.
Le Luxembourg a signé ce jour un nouvel accord visant à soutenir l’IRE, augmentant ainsi sa contribution initiale de 400 000 EUR de 2 millions d’EUR supplémentaires. Le Royaume-Uni a aussi confirmé son soutien via un engagement de 25 millions de GBP au maximum (environ 28 millions d’EUR) qu’il avait annoncé il y a deux ans dans le contexte de la conférence de Londres sur le soutien à la Syrie et à la région, conférence que le Royaume-Uni avait organisée et co-présidée avec les Nations unies ainsi que l’Allemagne, le Koweït et la Norvège.
Les contributions de l'année dernière de la Lituanie et de la Croatie – respectivement 450 000 EUR et 500 000 EUR – viendront soutenir, parallèlement aux contributions apportées par l’Italie, le Luxembourg, la Pologne, la Slovaquie et la Slovénie, le fonds spécifique à l’IRE mis en place par la banque de l’UE et destiné à accélérer les investissements dans le voisinage méridional et les Balkans occidentaux. Comme annoncé l’année dernière, la Pologne et l’Italie apportent une contribution de 50 millions d’EUR et 45 millions d’EUR respectivement, tandis que la Slovaquie et la Slovénie mettent sur la table 2 millions d’EUR et 0,5 million d’EUR respectivement.
Les investissements financés grâce aux contributions des États membres permettront de créer des emplois, en particulier pour les femmes et les jeunes. Ainsi, l’initiative Résilience économique, qui s’inscrit en complémentarité du Plan européen d’investissement extérieur, approuvé récemment, contribuera à remédier aux causes profondes des migrations.
Le président de la BEI, Werner Hoyer, s’est exprimé en ces termes : « Le soutien des États membres de l’UE à l’appui de l’initiative Résilience économique a été excellent. La contribution supplémentaire de l’État luxembourgeois qui a fait l’objet de la signature de ce jour constitue un signal résolument positif et un vote de confiance en faveur de notre initiative destinée à relever le défi des migrations et à renforcer la résilience. Je peux affirmer que l’initiative Résilience économique est en bonne voie et que son incidence se fait déjà sentir dans les régions concernées. Les projets approuvés à ce jour contribueront au maintien de plus de 54 000 emplois grâce à des prêts que nos banques partenaires vont rétrocéder à 1 300 petites et moyennes entreprises et les projets relevant de l’IRE permettront à plus de 1,5 million de personnes d’accéder à de l’eau plus sûre et à de meilleures installations d’assainissement. Nous espérons recevoir des contributions également d’autres Etats membres. »
S’exprimant depuis Luxembourg, le vice-président Dario Scannapieco, qui supervise la réponse apportée par la banque de l’UE au défi des migrations, a déclaré : « Les contributions des États membres sont particulièrement bienvenues. Elles permettront d’améliorer la vie quotidienne des populations et l’environnement économique, non seulement dans les localités dont sont originaires de nombreux migrants, mais aussi dans les localités d’accueil et de transit. Renforcer la résilience, soutenir la croissance inclusive et aider nos voisins à relever des défis tels que les migrations relève de la responsabilité de l’Union européenne et va dans l’intérêt même de celle-ci. »
Faisant suite à une demande formulée en 2016 par les 28 États membres de l’UE, l’initiative Résilience économique fait partie de la réponse que l’UE apporte aux défis posés par les déplacements forcés et les migrations et s’inscrit dans le prolongement de la Conférence de Londres sur la Syrie organisée en 2016. Axée sur les Balkans occidentaux et sur le voisinage méridional de l’Europe, qui recouvre l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient, l’IRE entraîne une augmentation sensible du volume des financements de la BEI dans ces régions, à savoir un montant de 6 milliards d’EUR en plus des 7,5 milliards d’EUR déjà prévus d’ici à 2020.La Banque estime que l’IRE portera le total des investissements mobilisés par la BEI dans ces régions à quelque 35 milliards d’EUR d’ici à 2020.
Les investissements au titre de l’IRE sont en bonne voie : 21 projets et 1,5 milliard d’EUR de financements ont été approuvés dans le cadre de la nouvelle initiative. Leur incidence commence déjà à se faire sentir sur le terrain :
- à eux seuls, les prêts octroyés par l’intermédiaire de banques partenaires devraient bénéficier à plus de 1 300 petites et moyennes entreprises, ce qui permettra de préserver plus de 54 000 emplois ;
- les projets relevant de l’IRE permettront à plus de 1,5 million de personnes d’accéder à de l’eau plus sûre et à de meilleures installations d’assainissement ;
- 420 000 voyageurs devraient bénéficier de meilleurs moyens de transport chaque jour ;
- les financements créeront pour les étudiants quelque 6 600 places dans des installations de l'enseignement supérieur.