Une délégation de la Banque islamique de développement (BID), emmenée par son président, M. Bandar Hajjar, s'est rendue au siège de la Banque européenne d'investissement (BEI) à Luxembourg afin d’étudier les possibilités de cofinancement de nouveaux projets en Afrique et dans les pays de la Méditerranée méridionale.
« La BID et la BEI, ainsi que d’autres banques multilatérales de développement, jouent un rôle essentiel en stimulant les investissements privés à l’appui des objectifs de politique publique. Nous devons renforcer nos efforts communs visant à favoriser la résilience économique et tenir nos engagements à l’égard des Objectifs de développement durable » a commenté Werner Hoyer, président de la BEI, à l’issue de la réunion. Avant d’ajouter : « Il est absolument nécessaire de soutenir les investissements durables dans de nombreuses régions d’intervention de nos deux institutions. Si nous unissons nos forces et travaillons en étroite collaboration, notre impact n’en sera que plus grand. Avec le président Hajjar, nous avons eu aujourd’hui des échanges très constructifs sur la façon de renforcer notre partenariat et d’accroître les cofinancements dans plusieurs domaines, à commencer par l’amélioration des conditions de vie des populations les plus vulnérables, dans des secteurs comme les infrastructures, l’innovation, l’appui aux petites entreprises et le soutien aux réfugiés. »
Au cours de cette visite de deux jours, les équipes de la BEI et de la BID ont examiné les projets en cours et les possibilités de coopération pour renforcer l’impact des programmes de financement et d’assistance technique des deux institutions.
À l’occasion d’une assemblée publique, M. Bandar Hajjar, président de la Banque islamique de développement, s’est adressé aux représentants de la BEI en ces termes : « La relation étroite entre la BID et la BEI contribuera de façon notable à l’essor du secteur de la finance islamique, ainsi qu’à celui du secteur privé dans les communautés que nous nous sommes engagés à servir. » Il a poursuivi ainsi : « Pour atteindre les ODD, il faut exploiter de nouvelles sources de financement, comme les marchés mondiaux de capitaux. Pour ce faire, il faut de nouveaux types de projets de développement qui font le lien entre viabilité financière et impact sur le développement. Il faut également des produits de finance islamique inédits et innovants, qui atténuent la perception de risque qui entoure ces investissements. Résoudre ce défi est un élément central du nouveau modèle de développement que j’envisage. »
La BEI et la BID travaillent ensemble pour apporter des financements et des services de conseil nécessaires à l’appui du développement durable. Depuis 2005, la BEI et la BID ont cofinancé 9 projets, pour un investissement total de 1 milliard d’EUR, au Liban, au Maroc, en Tunisie et en Afrique subsaharienne.