- La BEI soutient, avec l’aide de l’UE, la reconstruction d’infrastructures et de logements touchés par des catastrophes naturelles.
- Ces ressources permettront de bâtir 1 100 nouveaux logements abordables et de construire ou rénover 55 km de routes et plus de 4 km de digues.
- La visite de la délégation de la BEI en République dominicaine se concentre sur l’appui à des projets destinés à améliorer la résilience et l’adaptation aux changements climatiques.
La Banque européenne d’investissement (BEI) appuie un programme de lutte contre les catastrophes naturelles et de résilience et d’adaptation aux effets des changements climatiques en République dominicaine, au titre duquel sera effectuée la reconstruction des infrastructures et des logements touchés par des catastrophes naturelles. Pour ce faire, la BEI mettra à disposition 50 millions d’USD, auxquels viendra s’ajouter une aide non remboursable de l’Union européenne (UE) de 20 millions d’USD au titre de la Facilité d’investissement pour les Caraïbes (CIF) de l’UE.
Cet accord de financement conclu avec l’État dominicain permettra de rebâtir les routes et les logements touchés, appuyant ainsi la construction d’infrastructures plus résistantes aux effets des changements climatiques. Ce concours vise à reconstruire les infrastructures qui ont été endommagées par le passage de l’ouragan Matthew en octobre 2016 et par les crues soudaines de novembre 2017 dans les quatre provinces les plus touchées par ces catastrophes, à savoir Monte Cristi, Puerto Plata, Espaillat et Duarte. Ce programme portera sur la construction de 1 100 nouveaux logements abordables et sur la construction ou la réfection de 55 km de routes et de plus de 4 km de digues. Ces nouveaux projets permettront la création de quelque 2 400 emplois.
Partenariat entre la République dominicaine et l’Union européenne
L’accord signé par Donald Guerrero Ortiz, ministre dominicain des finances, et Emma Navarro, vice-présidente de la BEI chargée des activités de la Banque en Amérique latine et dans les Caraïbes, contribuera à la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies. Ces objectifs visent notamment l’élimination de la pauvreté, l’accès à l’eau propre et à l’assainissement, le développement de villes et de communautés durables et l’action en faveur du climat, ainsi que l’égalité des sexes par l’intermédiaire de l’octroi prioritaire de logements à des familles monoparentales ayant pour chef une femme. En outre, le partenariat concourra à réaliser les objectifs définis dans l’accord de Cotonou et dans la stratégie de développement à l’horizon 2030 de la République dominicaine.
Outre le prêt BEI de 50 millions d’USD et l’aide non remboursable de 20 millions d’USD au titre de la Facilité d’investissement pour les Caraïbes (CIF) de l’UE , qui ont pour objet d’appuyer la reconstruction de logements dans les provinces touchées, une assistance technique sera offerte aux autorités nationales et locales pour renforcer leurs capacités de gestion et de mise en œuvre des projets.
Lors de la cérémonie de signature à Saint-Domingue, Emma Navarro, vice-présidente de la BEI, a commenté ce nouvel accord en ces termes : « Nous sommes heureux d’appuyer, via cette opération emblématique, les efforts de la République dominicaine visant à reconstruire les infrastructures et les logements touchés par des catastrophes naturelles en améliorant leur résilience et leur adaptation aux effets des changements climatiques. Cet accord témoigne de la volonté de la BEI et de l’UE de favoriser une croissance durable et inclusive dans le pays et de faire face aux défis posés par le réchauffement de la planète, en contribuant à améliorer les conditions de vie dans cette région. »
Gianluca Grippa, ambassadeur de l’UE, a quant à lui déclaré : « Les changements climatiques occupent et continueront à occuper une place toujours plus centrale dans les discussions stratégiques avec les pays partenaires. Nous avons pour objectif de les aider à remplir leurs engagements vis-à-vis de l’accord de Paris et de garantir que les aspects liés au climat sont pris en compte dans leurs politiques, stratégies, investissements et actions. »
Le soutien de la BEI aux Caraïbes
Avec 55,6 milliards d’EUR investis en 2018, la BEI est le premier bailleur de fonds public multilatéral au monde. Environ 10 % de ses prêts sont consacrés à des investissements à l’extérieur de l’Union européenne. Depuis sa première opération dans les Caraïbes en 1978, elle soutient le développement et l’activité économique dans la région par des prêts et des investissements en fonds propres qui ont atteint à ce jour plus de 1,8 milliard d’EUR. La coopération commerciale et financière avec les pays des Caraïbes est menée dans le cadre de l’accord de Cotonou, traité signé entre les États membres de l’Union européenne et 78 pays du Groupe des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP). L’accord de Cotonou est centré sur l’objectif de réduction et, à terme, d’éradication de la pauvreté, en cohérence avec les objectifs du développement durable et d’une intégration progressive des pays ACP dans l’économie mondiale.
La République dominicaine est, dans les Caraïbes, le principal bénéficiaire des financements de la BEI avec un total de 460 millions d’EUR à l’appui de projets, notamment dans les secteurs de l’énergie, des PME, des transports et de la résilience et de l’adaptation aux changements climatiques.
La BEI et la lutte contre les changements climatiques
En tant que principal bailleur de fonds multilatéral pour des projets appuyant la lutte contre les changements climatiques à l’échelle mondiale, la BEI a pour objectif de consacrer au moins 25 % de ses investissements (35 % en dehors de l’UE) à l’adaptation aux changements climatiques et à l’atténuation de leurs effets en soutenant une croissance à faible intensité de carbone et la résilience climatique.
En 2018, la BEI a dépassé pour la neuvième année consécutive son objectif de financement climatique en mettant à disposition 16,2 milliards d’EUR à l’appui de l’action en faveur du climat, soit 29 % de l’ensemble de son activité. La mobilisation de financements destinés à lutter contre les changements climatiques est une priorité pour la banque de l’UE, qui souhaite être un chef de file en la matière pour faire en sorte que le réchauffement de la planète soit inférieur à 2 ˚C et que la hausse des températures se limite à 1,5 ˚C, afin de respecter les objectifs de l’accord de Paris.
Principal émetteur d’obligations vertes au monde, la BEI a été la première à émettre sur ce marché.