- Des efforts individuels seront consentis pour atteindre ensemble au moins 65 milliards d’USD par an d’ici 2025, dont 50 milliards d’USD seront destinés aux économies à faible revenu et à revenu intermédiaire, soit 50 % de plus que les niveaux actuels.
- Les financements conjoints octroyés aux clients pour l’adaptation aux effets des changements climatiques devraient doubler pour atteindre 18 milliards d’USD par an d’ici 2025.
- Des efforts collectifs viseront à mobiliser auprès d’investisseurs privés 40 milliards d’USD d’investissements supplémentaires chaque année en faveur de l’action climatique.
Dans une déclaration faite aujourd’hui à l’occasion du sommet Action climat organisé par le Secrétaire général des Nations unies, la BEI et huit autres banques multilatérales de développement (BMD)* se sont collectivement engagées à porter leurs investissements dans l’action climatique à un total de 175 milliards d’USD par an d’ici 2025.
Cette hausse profiterait notamment aux économies à faible revenu et à revenu intermédiaire, ainsi qu’à l’adaptation aux effets des changements climatiques. Pour atteindre leur objectif, les BMD entendent renforcer les partenariats, en particulier avec les investisseurs du secteur privé, afin d’optimiser l’impact de leurs financements en faveur du climat. Porté à 110 milliards d’USD, le cofinancement représenterait effectivement près de deux tiers du total de 175 milliards d’USD prévu pour financer la lutte contre les changements climatiques d’ici 2025. Ce montant inclurait 40 milliards d’USD mobilisés auprès d’investisseurs du secteur privé.
Depuis New York, Werner Hoyer, président de la BEI, s’est exprimé en ces termes : « En tant qu’institution financière publique, nous avons à jouer un rôle de premier plan pour rendre nos économies neutres en carbone, plus respectueuses de l’environnement, résilientes face aux changements climatiques et plus inclusives. Nous devons donner l’exemple, en faisant preuve d’une ambition sans précédent dans le cadre de nos propres investissements et également en orientant les mouvements de capitaux privés vers des investissements durables à une échelle suffisante au niveau mondial.
C’est ce que font à présent de concert toutes les banques multilatérales de développement, en prenant ce nouvel engagement. Pour accroître de manière significative notre financement de la lutte contre les changements climatiques, nous devons mieux mobiliser l’investissement privé. C’est la clé pour obtenir des résultats tangibles. »
Les banques multilatérales de développement mènent l’action climatique depuis plus d’une décennie pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris, qui vise à maintenir l’élévation de la température de la planète nettement en dessous de 2°C et à poursuivre les efforts pour limiter cette hausse à 1,5°C.
Cette déclaration confirme les efforts collectifs des BMD déjà attestés par le niveau record de financement et de cofinancement de l’action climatique atteint en 2018, à savoir 111 milliards d’USD au bénéfice des pays en développement et des économies émergentes.
* Banque asiatique de développement, Banque africaine de développement, Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures, Banque européenne pour la reconstruction et le développement, Banque européenne d’investissement, Groupe de la Banque interaméricaine de développement, Banque islamique de développement, Nouvelle Banque de développement et Groupe de la Banque mondiale.
Informations générales
Déclaration des banques multilatérales de développement
Rapport conjoint 2018 des BMD sur le financement de l’action en faveur du climat
À propos de la BEI
La Banque européenne d’investissement (BEI), dont les actionnaires sont les États membres de l’Union européenne, est l’institution de financement à long terme de l’UE. Elle met à disposition des financements à long terme en faveur d’investissements de qualité qui contribuent à la réalisation des grands objectifs de l’UE en Europe et dans le reste du monde. La BEI intervient dans quelque 160 pays. S’étant engagée à fournir, à l’appui de l’accord de Paris, 100 milliards d’USD pour l’action en faveur du climat sur la période de cinq ans qui se terminera en 2020, elle est l’un des plus grands bailleurs de fonds au monde pour les investissements liés à l’action climatique.