- Ils sont 63 % à penser que l’invasion de l’Ukraine par la Russie et ses répercussions devraient encourager une accélération de la transition écologique.
- Malgré la crise de l’énergie et la vague inflationniste, plus de la moitié des Belges (54 %) considèrent les changements climatiques et la dégradation de l’environnement comme l’un des principaux défis auxquels le pays est confronté.
- Pour 83 % d’entre eux, si nous ne réduisons pas considérablement notre consommation d’énergie et de biens dans les années à venir, nous nous dirigerons vers une catastrophe mondiale.
- Ils sont 61 % à donner la priorité à une taxation lourde de la consommation d’énergies très polluantes.
- Et 56 % sont favorables à l’indexation des prix de l’énergie sur la consommation de chaque ménage.
Ce sont là quelques-uns des résultats de la dernière édition de l’enquête annuelle sur le climat réalisée en août 2022 et publiée ce jour par la Banque européenne d’investissement (BEI). Bras financier de l’Union européenne, la BEI est aussi le premier bailleur de fonds multilatéral au monde pour des projets à l’appui de l’action climatique.
Après une année difficile où l’invasion de l’Ukraine par la Russie a provoqué une crise énergétique persistante et accéléré l’inflation dans toute l’Europe, et un été aux conditions météorologiques extrêmes marqué par des vagues de chaleur et des sécheresses sans précédent, les Belges perçoivent avec encore plus d’acuité l’impact des changements climatiques et l’urgence d’agir.
Prise de conscience et urgence à lutter contre les changements climatiques
Alors que la pandémie de COVID-19 était considérée comme le principal défi auquel les Belges devaient faire face l’année dernière, les questions économiques et financières sont désormais au premier plan, 80 % les citant comme leurs principales préoccupations. Les changements climatiques et la dégradation de l’environnement arrivent à la deuxième place (54 % de la population les considèrent comme les plus grands défis de la Belgique). De plus, 73 % des Belges déclarent aujourd’hui que les effets des changements climatiques se font sentir sur leur vie quotidienne.
Pour résoudre la crise climatique et énergétique, 83 % des Belges pensent que si nous ne réduisons pas considérablement notre consommation d’énergie et de biens dans les années à venir, nous nous dirigerons vers une catastrophe mondiale. Parallèlement, 86 % ont le sentiment que les pouvoirs publics sont trop lents à agir et seuls 33 % estiment que la Belgique parviendra à réduire considérablement ses émissions de carbone d’ici à 2030.
Guerre en Ukraine et transition verte
Près de deux tiers des Belges (63 %) estiment que la guerre en Ukraine et ses répercussions sur les cours du pétrole et du gaz devraient encourager une accélération de la transition écologique (contre 66 % en moyenne en Europe). Interrogés sur les mesures à prendre en priorité, les Belges attendent des pouvoirs publics qu’ils portent d’abord leurs efforts sur le développement des énergies renouvelables (43 %), puis sur la diversification de l’approvisionnement énergétique afin d’éviter une dépendance excessive à l’égard d’un seul fournisseur (35 %). Les économies d’énergie occupent également un rang de priorité élevé. Les Belges estiment que les citoyens et les entreprises doivent faire plus pour réduire leur propre consommation – un pourcentage légèrement plus élevé qu’ailleurs en Europe (22 % contre 19 %). C’est particulièrement le cas des jeunes générations (27 % des personnes âgées de 15 à 29 ans l’affirment).
Lutte contre les changements climatiques et les prix élevés de l’énergie
Pour réduire la consommation d’énergie, les Belges donnent la priorité à une taxation lourde de la consommation d’énergies très polluantes comme les tout-terrains de loisir (les « SUV ») et le transport aérien (61 %). Ils soutiennent également l’indexation des prix de l’énergie sur la consommation de chaque ménage (56 %).
Si les Belges devaient abaisser la température de leur logement cet hiver, seuls 32 % d’entre eux accepteraient de la limiter à 19 °C, contre 45 % des Néerlandais et 47 % des Français. Dans le même temps, 22 % des Belges déclarent déjà ne pas avoir les moyens de se chauffer correctement.
Enfin, au vu des prix élevés de l’énergie, les Belges pensent qu’à court terme, les pouvoirs publics devraient réduire les taxes liées à l’énergie (37 %). D’autres mesures, qu’il s’agisse du plafonnement ou de la réglementation des prix du gaz, du pétrole et du charbon (33 %), sont légèrement moins populaires.
Kris Peeters, vice-président de la BEI : « En amont de la conférence sur le climat (COP 27), les résultats de l’édition 2022 de l’enquête de la BEI sur le climat montrent que pour les Belges, l’accélération des mesures liées aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique devrait être la priorité pour résoudre la crise mondiale de l’énergie et du climat. À la BEI, nous appuyons depuis de nombreuses années des investissements innovants dans les énergies propres, comme des parcs éoliens et des logements sociaux plus économes en énergie. Nous sommes prêts à déployer toute notre panoplie de services de conseil et d’instruments financiers pour accompagner la transition énergétique juste et verte de la Belgique en veillant à ne laisser personne de côté. »
Informations générales
À propos de l’enquête de la BEI sur le climat
La Banque européenne d’investissement a lancé la cinquième édition de son enquête sur le climat. Cette évaluation approfondie du sentiment des citoyens à l’égard des changements climatiques a été menée en partenariat avec la société d’études de marché BVA. La cinquième édition de l’enquête de la BEI sur le climat vise à nourrir le débat général sur les comportements et les attentes en matière d’action en faveur du climat. Plus de 28 000 personnes y ont participé en août 2022, avec un panel représentatif de personnes âgées de 15 ans et plus pour chacun des 30 pays examinés.
À propos de la Banque européenne d’investissement (BEI)
La BEI finance des investissements de qualité qui contribuent à la réalisation des objectifs de l’Union européenne. Depuis 2019, elle a accéléré sa mue en banque du climat et s’est engagée à consacrer, à partir de 2025, au moins 50 % de ses financements à des investissements qui contribuent à la lutte contre les changements climatiques et à l’atténuation de leurs effets.
À propos de BVA
BVA est une société d’études et de conseil considérée comme l’une des plus innovantes de son secteur. Spécialisée dans le marketing comportemental, BVA allie sciences des données et sciences humaines pour rendre les données vivantes et inspirantes. BVA est membre du WIN (Worlwide Independent Network of Market Research), un réseau mondial qui regroupe des acteurs parmi les plus importants du secteur des études de marché et des sondages et qui compte plus de 40 membres.