- 91 % de la population ivoirienne interrogée estiment que les changements climatiques ont déjà des répercussions sur leur quotidien
- 63 % estiment que les changements climatiques et les dommages environnementaux ont affecté leurs revenus ou leurs moyens de subsistance
- 77 % des Ivoiriens interrogés indiquent que la priorité devrait être donnée aux énergies renouvelables
Voici quelques-unes des principales conclusions de la première édition africaine[i] de l’enquête 2022 de la Banque européenne d’investissement (BEI) sur le climat. Bras financier de l’Union européenne, la BEI est aussi le premier bailleur de fonds multilatéral au monde pour des projets à l’appui de l’action climatique. Depuis 2018, la BEI a mené des enquêtes comparables sur le climat à grande échelle en Europe, en Chine et aux États-Unis.
Les résultats de l’enquête arrivent à un moment critique pour l’Afrique, après la COP 27 où la mobilisation des ressources pour l’atténuation du réchauffement climatique et l’adaptation aux effets de celui-ci ont été au cœur des débats avec la conclusion d’un accord décisif sur un nouveau fonds « pertes et préjudices » pour les pays vulnérables durement touchés par les catastrophes climatiques.
« Nous sommes conscients que le défi du changement climatique est grand. En Côte d’Ivoire, nous connaissons un fort recul du couvert forestier. De 16 millions d’hectares en 1900, nous sommes aujourd’hui à environ 3 millions d’hectares de forêts. Il s’agira donc pour nous de passer de 3 millions à 6 millions d’hectares de forêts d’ici à 2030. Nous restons convaincus qu’avec notre détermination dans la solidarité et notre dévouement en synergie d’actions, nous réussirons le pari d’une Côte d’Ivoire verte, écologique et prospère. Engageons-nous tous dès maintenant car demain il sera trop tard ! » a déclaré M. Laurent TCHAGBA, Ministre des Eaux et Forêt de Côte d’Ivoire.
« Les résultats de l’édition 2022 de l’enquête de la BEI sur le climat montrent que la majorité de personnes interrogées en Côte d’Ivoire subissent déjà les effets du changement climatique sur leur quotidien et leurs sources de revenus. Face à ce défi climatique, la BEI est engagée en Côte d’Ivoire pour atténuer les conséquences du changement climatique, développer des infrastructures résilientes et durables dans le pays, y compris l’approvisionnement en eau potable, l’éclairage public économe en énergie et la modernisation du réseau électrique. Le développement des énergies renouvelables est également au cœur de nos objectifs » a déclaré M. Ambroise Fayolle, Vice-Président de la BEI. »
Changements climatiques et dégradation de l’environnement
Les résultats de l’enquête confirment que les changements climatiques ont eu des effets négatifs sur les moyens de subsistance des Ivoiriens, 63 % d’entre eux ayant déclaré que leurs revenus ont été affectés. Ces pertes sont généralement liées à des sécheresses intenses, à l’élévation du niveau des mers ou à l’érosion côtière, ainsi qu’à des phénomènes météorologiques extrêmes tels que des inondations ou des ouragans.
Au total, 43 % des Ivoiriens (contre 57 % pour la moyenne des Africains) affirment qu’ils ont, eux-mêmes ou l’une de leurs connaissances, déjà agi pour s’adapter aux effets des changements climatiques. Certaines de ces initiatives comprennent des investissements dans des technologies permettant de réaliser des économies d’eau afin de réduire l’impact de la sécheresse et dans le curage de canalisations en prévision d’inondations.
Investissements dans les sources d’énergie
Interrogés sur la source d’énergie dans laquelle leur pays devrait investir en priorité à l’avenir, 77 % des Ivoiriens interrogés (résultat proche de la moyenne des Africains, à 76 %) ont déclaré que la priorité devrait être donnée aux énergies renouvelables, loin devant les combustibles fossiles (17 %) et le nucléaire (2 %).
La BEI intervient en Afrique depuis 1965. Depuis lors, la BEI a investi 59 milliards d’euros dans 52 pays africains, à l’appui de projets d’infrastructures, d’entreprises innovantes, d’aménagements dans le secteur des énergies renouvelables, ainsi que d’entités publiques et privées, allant de microentreprises aux plus grandes multinationales. L’Afrique a besoin de plusieurs centaines de milliards d’euros par an pour relever le défi des changements climatiques.
Informations générales
À propos de l’enquête de la BEI sur le climat
Menée en partenariat avec la société d’études de marché BVA, la première édition africaine de l’enquête de la BEI sur le climat vise à nourrir le débat général sur les comportements et les attentes en matière d’action en faveur du climat.
Plus de 6 000 personnes interrogées, dont 500 en Côte d’Ivoire, âgées de 15 ans et plus, issues de 10 pays africains, ont participé à l’enquête entre le 1er et le 25 août 2022, avec un panel représentatif pour chacun des pays examinés.
Découvrez davantage de conclusions de la première édition africaine de l’enquête de la BEI sur le climat : https://www.eib.org/surveys/climate-survey/5th-climate-survey/africa
À propos de la Banque européenne d’investissement
La Banque européenne d’investissement (BEI), dont les actionnaires sont les États membres de l’Union européenne (UE), est l’institution de financement à long terme de l’UE. Le Groupe BEI a adopté la Feuille de route de la banque du climat pour l’aider à réaliser son programme ambitieux visant à soutenir la mobilisation de 1 000 milliards d’euros d’investissements pour l’action en faveur du climat et la durabilité environnementale de 2021 à 2030 et à porter la part des financements que la BEI leur consacre à plus de 50 % d’ici à 2025. Dans le cadre de la Feuille de route, depuis début 2021, toutes les nouvelles opérations du Groupe BEI sont alignées sur les objectifs et principes de l’accord de Paris.
BEI Monde, la branche spécialisée du Groupe BEI, cherche à accroître l’impact des partenariats internationaux et du financement du développement. Elle vise à favoriser des partenariats forts et ciblés avec l’Équipe Europe, aux côtés d’autres institutions de financement du développement et de la société civile. BEI Monde rapproche la Banque des populations, des entreprises et des institutions locales par l’intermédiaire de ses bureaux répartis dans le monde.
[i] Les pays couverts sont le Maroc, la Tunisie, l’Égypte, la Jordanie, le Kenya, l’Afrique du Sud, l’Angola, le Cameroun, le Sénégal et la Côte d’Ivoire.