Le rapport de la BEI a été présenté à l’initiative de Gelsomina Vigliotti, vice-présidente de la BEI, et de Giovanni Legnini, commissaire extraordinaire.
Quelle sera l’évolution du climat sur l’île d’Ischia d’ici à 2050 et comment adapter la planification des travaux après une catastrophe de manière à maîtriser les risques et les vulnérabilités qui découlent précisément des défis environnementaux ? Les réponses sont à lire dans une étude innovante que la Banque européenne d’investissement (BEI) a gratuitement réalisée et mise à la disposition de la structure dirigée par le commissaire et de toute la communauté insulaire, sur la base d’un accord de collaboration signé le 21 avril dernier.
C’est la première fois qu’une étude sur les changements climatiques est menée dans le but de guider la planification des travaux de reconstruction et de sécurisation après une catastrophe afin que soient privilégiées la durabilité et la résilience. L’île d’Ischia fait donc office de pionnière. Le très dense « Rapport sur l’analyse des risques et des vulnérabilités climatiques sur l’île d’Ischia » a été présenté ce jour à l’occasion d’une conférence tenue dans le parc botanique Giardini Ravino, à Forio, dans le cadre d’une initiative lancée par Gelsomina Vigliotti, vice-présidente de la Banque européenne d’investissement (BEI), et par Giovanni Legnini, commissaire extraordinaire à la reconstruction post-séisme et délégué chargé de l’état d’urgence après le glissement de terrain à Ischia. Des représentants de la région de Campanie, de la ville métropolitaine de Naples et de l’autorité de district du bassin des Apennins du Sud ont participé à cette manifestation, aux côtés des maires de l’île d’Ischia, des comités des citoyens et de la presse. Présent en visioconférence, Gilberto Pichetto Fratin, ministre italien de l’environnement et de la sécurité énergétique, a également fait entendre son message.
Fruit d’analyses nombreuses et approfondies sur le terrain et de consultations d’un large éventail de données, d’informations et d’études scientifiques fournies également par d’autres entités, le rapport de la BEI présente une vision claire des défis environnementaux et des risques climatiques futurs, tout en proposant des solutions innovantes et résilientes pour y faire face. L’étude constitue donc un outil essentiel pour la reconstruction et la sécurisation de l’île d’Ischia, en permettant aux acteurs concernés d’évaluer et de prendre des mesures de prévention et d’adaptation visant à relever les défis climatiques de manière efficace et proactive.
Structuré en deux parties, le rapport de la BEI se compose d’une première partie consacrée à l’analyse des risques et des vulnérabilités liés aux changements climatiques d’ici à 2050, et à l’incidence sur les infrastructures et les principaux secteurs économiques de l’île. La deuxième partie du rapport est dédiée aux évaluations économiques et financières, et propose une analyse coûts/avantages et des indications sur comment renforcer la gestion des projets mis en œuvre à Ischia.
Le rapport met notamment en évidence la multiplication attendue des phénomènes météorologiques extrêmes au cours des prochaines décennies, comme les épisodes pluvieux intenses ou l’élévation du niveau de la mer. À cet égard, il fournit une série de recommandations utiles, à mettre en œuvre à court, moyen et long terme, visant à améliorer la résilience et à maîtriser et à atténuer les risques éventuels liés aux phénomènes naturels : de l’adoption de mesures de protection et de systèmes de surveillance et d’alerte à la gestion durable des ressources en eau. Majoritairement conformes aux activités visant à sécuriser l’île, ces mesures sont déjà identifiées et appliquées par les autorités locales et la structure dirigée par le commissaire, et pourront être adoptées pour les travaux qui doivent encore être planifiés.
Gelsomina Vigliotti, vice-présidente de la BEI : « La BEI est la banque européenne du climat et se montre, depuis toujours, proche du territoire italien. Une fois de plus, grâce à ce rapport innovant et à la collaboration fructueuse avec la structure dirigée par le commissaire, la BEI confirme son engagement en faveur d’une reconstruction durable et efficace qui vise à rendre l’île et ses infrastructures plus résilientes face à de futurs évènements météorologiques extrêmes. Outre des financements à des conditions favorables, la BEI propose des services de conseil technique gratuits pour les administrations publiques afin de soutenir la mise en chantier des projets et de faciliter l’accès aux investissements. »
Giovanni Legnini, commissaire extraordinaire à la reconstruction post-séisme et délégué chargé de l’état d’urgence après le glissement de terrain à Ischia : « Je remercie la BEI et sa vice-présidente Gelsomina Vigliotti pour leur importante contribution au processus complexe et délicat de reconstruction sur l’île d’Ischia. Notre ambition est de concilier sécurisation du territoire et reconstruction publique et privée, dans une optique de durabilité et de résilience. Le rapport présenté aujourd’hui constitue un apport précieux à la réalisation de notre objectif. »
Informations générales
BEI
La Banque européenne d’investissement (BEI), dont les actionnaires sont les États membres de l’Union européenne (UE), est l’institution de financement à long terme de l’UE. Elle met à disposition des financements pour des investissements de qualité qui contribuent à la réalisation des grands objectifs de l’UE. Les projets de la BEI renforcent la compétitivité, stimulent l’innovation, favorisent le développement durable, améliorent la cohésion sociale et territoriale, et soutiennent une transition juste et rapide vers la neutralité climatique.
En 2023, le Groupe BEI, qui comprend également le Fonds européen d’investissement (FEI), a signé un total de 88 milliards d’euros de nouveaux financements à l’appui de plus de 900 projets. Ces engagements devraient contribuer à mobiliser environ 320 milliards d’euros d’investissements ainsi qu’à soutenir 400 000 entreprises et 5,4 millions d’emplois.
Tous les projets financés par le Groupe BEI sont conformes à l’accord de Paris sur le climat. Le Groupe BEI ne finance pas les investissements dans les combustibles fossiles. Il est en bonne voie pour honorer l’engagement qu’il a pris dans sa Feuille de route de la banque du climat, à savoir soutenir la mobilisation de 1 000 milliards d’euros d’investissements en faveur de l’action pour le climat et de la durabilité environnementale au cours de la décennie 2021-2030. Plus de la moitié des financements annuels du Groupe BEI appuient des projets contribuant directement à l’atténuation des changements climatiques et à l’adaptation à leurs effets, ainsi qu’à la création d’un environnement plus sain.
Environ 50 % des financements de la BEI au sein de l’Union européenne bénéficient aux régions relevant de l’objectif de cohésion, où le revenu par habitant est moins élevé. La Banque démontre ainsi sa détermination à favoriser une croissance inclusive et la convergence des niveaux de vie.