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  • En Belgique, les personnes interrogées dans le cadre d’un test de connaissances sur les causes et les conséquences des changements climatiques ainsi que les solutions pour y faire face ont obtenu une note légèrement supérieure à la moyenne de l’UE
  • Les personnes âgées d’au moins 50 ans sont plus au fait des changements climatiques que les jeunes générations
  • Les causes et conséquences des changements climatiques sont bien comprises, mais il existe une marge de progression concernant la connaissance des solutions

La lutte contre les changements climatiques nécessite une action collective de la part des pouvoirs publics, des institutions, des entreprises et des particuliers. Pour pouvoir faire des choix éclairés, il est essentiel que les citoyennes et les citoyens saisissent bien le défi climatique. Afin d’évaluer si la population belge comprend bien les changements climatiques, la sixième édition de l’enquête de la BEI sur le climat met l’accent sur trois domaines clés : les définitions et causes, les conséquences et les solutions. Les participants ont répondu à 12 questions et ont fait l’objet d’un classement selon une note allant de 0 à 10, 10 correspondant au niveau de connaissances le plus élevé. Adressée à plus de 30 000 participants dans 35 pays, dont le Royaume-Uni, les États-Unis, la Chine, le Japon, l’Inde, le Canada et les pays de l’UE, l’enquête de la BEI sur le climat fournit des informations précieuses sur le niveau de compréhension générale de la population à l’égard des changements climatiques.


Principales conclusions

  • Résultats : en Belgique, les personnes interrogées dans le cadre d’un test de connaissances sur les causes et les conséquences des changements climatiques ainsi que sur les solutions pour y faire face ont obtenu une note de 6,49/10, ce qui les place légèrement au-dessus de la moyenne de l’UE de 6,37/10. Parmi les pays sondés, la Finlande affiche le plus haut niveau de connaissances (7,22/10), suivie du Luxembourg (7,19/10) et de la Suède (6,96/10).
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  • Lacunes générales en matière de connaissances : si les personnes interrogées en Belgique semblent bien comprendre les causes et les conséquences des changements climatiques, leurs connaissances au sujet des solutions possibles laissent à désirer. Ces résultats sont comparables à ceux obtenus à l’échelle de l’Europe.
    • 80 % des personnes interrogées en Belgique savent que les changements climatiques ont une incidence négative sur la santé humaine.
    • 85 % ont également mentionné à juste titre qu’ils aggravent la faim dans le monde.
    • Une grande partie des personnes interrogées en Belgique ignorent que l’abaissement des vitesses maximales autorisées sur les routes (70 %) ou une meilleure isolation des bâtiments (47 %) peuvent aider à lutter contre les changements climatiques.
  • Des différences générationnelles : les personnes de plus de 50 ans interrogées en Belgique ont une meilleure connaissance des causes et des conséquences des changements climatiques que les jeunes générations.

Définitions et causes des changements climatiques

Les connaissances de la population belge au sujet des définitions et des causes des changements climatiques sont légèrement plus faibles que la moyenne de l’UE (7,19/10 contre 7,21).

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  • Plus de deux tiers des personnes interrogées en Belgique (72 %) définissent correctement les changements climatiques comme une évolution à long terme des régimes climatiques mondiaux, tandis que 7 % estiment qu’il s’agit d’une fausse alerte.
  • Pour les trois quarts d’entre elles (72 %), la responsabilité incombe principalement aux activités humaines comme la déforestation, l’agriculture, l’industrie et les transports, tandis que les autres l’attribuent à des phénomènes naturels (16 %), comme les éruptions volcaniques et les vagues de chaleur, ou le trou dans la couche d’ozone (12 %).

Conséquences des changements climatiques

Les connaissances des personnes interrogées en Belgique sur les conséquences des changements climatiques sont supérieures à la moyenne de l’UE (7,77 contre 7,65).

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  • 80 % comprennent les incidences négatives sur la santé humaine, y compris le fait que les changements climatiques peuvent entraîner une augmentation des polluants atmosphériques.
  • 85 % font correctement le lien entre changements climatiques et aggravation de la faim dans le monde en raison de l’incidence des phénomènes météorologiques extrêmes sur l’agriculture.
  • 79 % admettent l’élévation du niveau de la mer, mais des idées fausses persistent parmi plus d’un cinquième (21 %) des personnes interrogées : 11 % pensent que les changements climatiques n’ont aucune incidence sur le niveau de la mer et 10 % croient que le niveau de la mer diminue à l’échelle mondiale.
  • L’impact des changements climatiques sur les migrations, avec l’augmentation des déplacements forcés dans le monde, est clair pour la plupart des personnes interrogées en Belgique (66 %).

Des solutions face aux changements climatiques

Les connaissances de la population belge au sujet des solutions pour faire face aux changements climatiques sont plus faibles que ses connaissances au sujet de leurs causes et conséquences, même si elles demeurent supérieures à la moyenne de l’UE (4,51/10 contre 4,25/10). Ces résultats reflètent une tendance européenne plus large, la plupart des pays affichant des notes faibles à cet égard.

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  • Si environ trois quarts des personnes interrogées en Belgique comprennent que des solutions comme le recyclage (71 %) et l’utilisation des transports en commun au lieu de véhicules particuliers (59 %, mais 6 points de moins que la moyenne de l’UE) peuvent aider, des lacunes subsistent. Par exemple, environ trois personnes sur dix (29 %) ignorent que le recyclage peut contribuer à atténuer les changements climatiques.
  • Seule une faible majorité d’entre elles (53 %, mais toujours 9 points de plus que la moyenne de l’UE) sont conscientes de l’incidence positive de l’isolation des bâtiments. Seule une minorité d’entre elles (41 %) réalisent qu’acheter moins de vêtements peut contribuer à atténuer les changements climatiques.
  • Les bienfaits de l’abaissement des vitesses maximales autorisées (30 %) ou de la limitation de l’utilisation du numérique (9 %) sur l’atténuation des effets des changements climatiques sont méconnus.
  • Moins de la moitié (47 %) définissent correctement l’empreinte carbone d’un individu comme « la quantité totale d’émissions de gaz à effet de serre émises par une personne au cours d’une année », ce qui est conforme aux résultats de la plupart des autres pays d’Europe.

Un fossé générationnel

Les connaissances au sujet des changements climatiques varient en fonction de l’âge. Les personnes de plus de 50 ans interrogées en Belgique ont obtenu une note générale plus élevée (7,00/10) que celles de moins de 50 ans (6,09/10). Cet écart est statistiquement significatif surtout en ce qui concerne les causes (7,98 pour les plus de 50 ans contre 6,57 pour les jeunes générations) et les conséquences (8,45 contre 7,23) des changements climatiques.

En tant que bras financier de l'UE, la BEI investit dans de grands projets qui soutiennent la transition verte de la Belgique. Parmi les exemples récents, citons le financement important de transports publics durables à Bruxelles, d'écoles et d'infrastructures publiques économes en énergie en Wallonie et de stations d'épuration des eaux usées dans toute la Flandre. Le soutien aux parcs éoliens au large de la côte belge permet à des millions de Belges d'avoir accès à de l'énergie verte pour alimenter leurs foyers, tout en réduisant l'empreinte carbone du pays. Suite aux inondations en Wallonie, un programme de la BEI d'un milliard d'euros a été mis en place pour financer des mesures d'atténuation des changements climatiques et la construction de logements sociaux afin d'aider la Belgique à faire face à l'impact des événements climatiques extrêmes.

Informations générales

Données et méthodologie

Vous pouvez télécharger ici la méthodologie de l’enquête, le questionnaire et l’ensemble des données.

À propos de la Banque européenne d’investissement

La Banque européenne d’investissement (BEI), dont les actionnaires sont les États membres de l’Union européenne (UE), est l’institution de financement à long terme de l’UE. Intervenant dans plus de 160 pays, elle met à disposition des financements à long terme pour des investissements de qualité qui contribuent à la réalisation des grands objectifs de l’UE. Vous trouverez ici plus d’informations sur la BEI et l’éducation au climat.

À propos de BVA Xsight

BVA Xsight est une entreprise pionnière et leader des études de marché et d’opinion.