En 2016, le Groupe BEI a accordé 83,8 milliards d’EUR de financements à l’appui d’investissements en Europe et dans le reste du monde. Ces financements contribueront à soutenir des projets représentant environ 280 milliards d’EUR. La Banque européenne d’investissement (BEI), forte de ses solides résultats en 2016, table sur une année 2017 tout aussi dynamique. Le Conseil des gouverneurs a salué le rôle que joue la BEI pour renforcer la compétitivité et stimuler la croissance et l’emploi et il a approuvé les comptes de la Banque pour l’exercice 2016.
Les gouverneurs ont souligné l’importance du Plan d’investissement pour l’Europe à l’appui de la création d’emplois et de la relance de l’investissement en Europe. Le Conseil des gouverneurs a apprécié qu’il soit prévu de prolonger la durée du Plan d’investissement pour l’Europe jusqu’en 2020 et d’en porter le volume à 500 milliards d’EUR au maximum, et il a félicité le Groupe BEI pour le pilotage du Plan en partenariat avec la Commission européenne. À ce jour, le Groupe BEI, constitué de la Banque européenne d’investissement et du Fonds européen d’investissement (FEI), a approuvé 36,9 milliards d’EUR de financements dans le cadre du Plan d’investissement pour l’Europe. Ces initiatives bénéficieront de la garantie du budget de l’Union européenne (UE) et devraient mobiliser 194 milliards d’EUR d’investissements supplémentaires, soit 62 % de l’objectif opérationnel fixé à 315 milliards d’EUR.
Le président de la BEI, Werner Hoyer, s’est exprimé en ces termes : « La BEI a obtenu de solides résultats en 2016. Nous avons indéniablement joué un rôle en contribuant à la relance de l’investissement privé au sortir de la longue crise économique et financière qui a sévi en Europe. L’Europe continue à pâtir d’un grave déficit d’investissement, mais on observe des signes encourageants. Les entreprises européennes, dans leur grande majorité, prévoient désormais d’investir davantage en 2018 qu’en 2016. »
Et le président Hoyer d’ajouter : « Le Plan d’investissement pour l'Europe représente une étape cruciale, un changement de paradigme dans l’utilisation de ressources limitées en vue de mobiliser des investissements privés. Il permet à la banque de l’UE de mettre au point de nouveaux produits, de toucher de nouveaux clients et d’accorder des financements à l’appui de projets plus petits, plus innovants et plus complexes. Il nous permet en outre de mieux combiner les prêts de la BEI et les garanties du FEI avec des instruments du budget de l’UE, comme les fonds structurels. »
Concernant les négociations prochaines entre le Conseil et le Parlement à propos du FEIS, le président Hoyer a toutefois aussi souligné : « Nous avons établi, parallèlement à la structure de gouvernance normale de la BEI, une structure de gouvernance pour le Fonds européen pour les investissements stratégiques (FEIS), dont la garantie est la clé de voûte du Plan d’investissement. Ce système fonctionne bien. Si la gouvernance du FEIS est rendue plus complexe ou plus politique, c’est la capacité du Plan à mobiliser efficacement des investissements privés que nous compromettons. En apportant des solutions à des problèmes que nous ne rencontrons pas, nous risquons de créer de nouveaux problèmes qui seront tout à fait réels. »
Le Conseil des gouverneurs a élu à l’unanimité Mário Centeno, le ministre portugais des finances, au poste de nouveau président du Conseil des gouverneurs de la BEI. Il remplace Mateusz Morawiecki, le ministre polonais des finances, dont le mandat de 12 mois arrive à échéance.