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Le 5 octobre 2021, Werner Hoyer, président de la BEI, a participé à la 15e session de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced), organisée par la Barbade et au cours de laquelle la question du rôle des politiques et des instruments financiers en vue de la création d’un monde plus résilient et plus égal a été débattue.

La conférence quadriennale de la Cnuced réunit des chefs d’État et de gouvernement, des ministres et des représentants du monde des affaires, de la société civile et des milieux universitaires afin d’évaluer les questions actuelles en matière de commerce et de développement et de formuler des réponses politiques à l’échelle mondiale.

Werner Hoyer a participé à une discussion avec Mia Mottley, Première ministre de la Barbade, Carla Barnett, secrétaire générale de la Communauté des Caraïbes, Michelle Bachelet, Haute-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, et Gabriela Bucher, directrice générale d’Oxfam International.

Le débat a porté sur les moyens d’adapter les systèmes de production et les finances publiques pour remédier aux inégalités entre les sexes ainsi qu’aux inégalités de revenus et d’accès à la technologie dans les pays en développement et en particulier dans les petits États insulaires en développement.

Dans son introduction, Isabelle Durant, secrétaire générale adjointe de la Cnuced, a souligné que la pandémie de COVID-19 avait des effets disproportionnés sur les pays à faible revenu et les économies émergentes ainsi que sur leur population. Elle a décrit comment cette situation pèse sur les aspirations mondiales en matière de développement et renforce le sentiment d’injustice, 32 millions de personnes demeurant en dessous du seuil de pauvreté, phénomène qui touche particulièrement les femmes et les filles.

Michelle Bachelet a appelé à une plus grande solidarité internationale et à l’augmentation des dépenses sociales. « Alors que les pays à revenu élevé dépensent 28 % de leur PIB à l’appui de mesures de relance, ce chiffre n’est que de 1,8 % pour les pays les moins avancés », a-t-elle déclaré.

Le président Hoyer a souligné la contribution de la BEI à une reprise mondiale inclusive dans des domaines cruciaux tels que le climat, l’innovation et le développement, et appelé à davantage de partenariats.

« Ce n’est que si nous parvenons à travailler ensemble et à remporter des succès sur les trois fronts que sont le climat, l’innovation et le développement que nous aurons une chance d’évoluer vers un système économique durable, de réduire rapidement les émissions de gaz à effet de serre et d’atteindre les objectifs de développement durable des Nations unies. Pour ce faire, nous devons continuer à chercher de nouveaux moyens de renforcer notre incidence, dans tous les domaines du développement économique, mais en particulier en ce qui concerne l’action pour le climat et la lutte contre le COVID-19. Bien évidemment, il s’agit d’une situation où tout le monde sortira gagnant, car nombre de défis auxquels la planète est confrontée sont des problèmes véritablement mondiaux face auxquels nous devons présenter un front commun. »

Le président Hoyer a mis l’accent sur l’urgence de la lutte contre les changements climatiques et les inégalités mondiales, et a félicité les pays des Caraïbes et du Pacifique pour leur rôle moteur dans la promotion d’actions décisives en matière d’adaptation aux effets des changements climatiques. Préalablement, au fil de ces échanges, Carla Barnett, secrétaire générale de la Communauté des Caraïbes, a appelé « à pousser la COP 26 à avoir un effet décisif sur la réalisation des objectifs de l’accord de Paris ».

Mia Mottley, Première ministre de la Barbade, a remercié la BEI d’avoir appuyé la réponse de l’État barbadien à la pandémie de COVID-19 ainsi que de nouveaux investissements dans la santé au moyen d’un prêt-cadre sur 20 ans consenti à des conditions favorables, soit le type d’instrument nécessaire pour faire face à la crise.

Citant en exemple la collaboration de la BEI avec la Communauté des Caraïbes et la Communauté des États latino-américains et des Caraïbes, Werner Hoyer a déclaré : « L’Union européenne est consciente des risques immenses auxquels sont exposées les populations vulnérables. Nous sommes et resterons un partenaire proche des pays et régions vulnérables du monde entier. Outre notre aide sous forme de subventions et de prêts, nous offrons notre expertise en matière de création de produits financiers et de garantie de la viabilité à long terme des nouveaux investissements. »

Et d’ajouter : « Pour la BEI, l’adaptation aux changements climatiques consiste à se préparer à un avenir incertain. Les projets que la BEI finance visent à faire en sorte que, lorsque des événements extrêmes surviennent, comme des crues, des tempêtes et des sécheresses, les populations soient protégées et puissent continuer à vivre en toute sécurité. Compte tenu des défis posés par les changements climatiques, nous devons redoubler d’efforts et accélérer la cadence. Nous avons besoin d’initiatives et de projets supplémentaires pour combler le déficit d’investissement que connaissent les pays vulnérables. Les financements publics et les instruments classiques tels que les subventions ne permettront pas de relever tous les défis. »

Enfin, le président Hoyer a présenté les plans de la BEI pour accroître son impact sur le développement. Avec 78 milliards d’EUR investis dans des pays à l’extérieur de l’Union européenne au cours des dix dernières années, la BEI entend renforcer sa présence locale en coordination avec la Commission européenne et les partenaires d’Équipe Europe, afin de répondre au besoin croissant de liens économiques et commerciaux mondiaux toujours plus forts.

À propos de la Cnuced

La Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) est un organe permanent de l’Assemblée générale des Nations unies, créé en 1964 pour aider les pays en développement à accéder plus équitablement et efficacement aux avantages d’une économie mondialisée au moyen des échanges commerciaux, des investissements, des financements et des technologies.

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