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La Banque européenne d’investissement condamne avec fermeté l’invasion militaire de l’Ukraine par les troupes russes, les violations des droits fondamentaux des citoyens et des fonctionnaires, notamment l’enlèvement récent de maires démocratiquement élus de villes ukrainiennes, et les attaques contre des infrastructures civiles, dont des hôpitaux pédiatriques et des écoles, au cours des deux dernières semaines.

Werner Hoyer, président de la BEI : « Je continue d’observer, avec un profond sentiment de tristesse et de colère, les conséquences catastrophiques de l’agression militaire non provoquée et injustifiée de la Russie contre l’Ukraine. Je sais que nous ne sommes pas seuls à exprimer l’horreur que nous causent le meurtre de civils innocents et la destruction d’infrastructures cruciales, notamment des écoles et des hôpitaux. Après l’invasion des forces russes en 2014, la banque de l’UE a appuyé en Ukraine plus de deux cents projets d’aide à la rénovation et à la réparation d’infrastructures critiques dans des villes comme Marioupol, Volnovakha, Kharkiv, Melitopol et Kiev. Aujourd’hui, ces villes et d’autres sont assiégées par des frappes aériennes et des bombardements russes ; des dizaines de civils tués, des centaines de blessés et d’innombrables bâtiments endommagés ou détruits sont à déplorer. Mais nous participerons, comme nous l’avons fait par le passé, à la reconstruction d’une Ukraine libre et indépendante. 

Nous avons noué des liens professionnels étroits avec nos partenaires dans les villes ukrainiennes, travaillant avec des fonctionnaires et des maires de collectivités locales qui œuvrent pour l’amélioration du niveau de vie de leurs concitoyens. Des personnes qui font preuve d’un leadership inspirant et courageux dans la défense de leur pays et qui sont aujourd’hui confrontées à des persécutions injustifiées, cruelles et illégales de la part des forces d’occupation russes. 

L’ensemble du Groupe BEI et moi-même condamnons sans réserve l’assassinat de Yuriy Prylypko, dirigeant de la collectivité territoriale d’Hostomel, alors qu’il prêtait main-forte en tant que bénévole, l’enlèvement d’Ivan Fedorov1, maire de Melitopol, et de Yevhen Matveyev, maire de Dniprorudne, ainsi que de tous les autres fonctionnaires actuellement persécutés par les troupes russes occupantes. M. Fedorov est l’un de nos principaux partenaires de confiance ; ensemble, nous avons reconstruit 15 bâtiments, dont des écoles, des jardins d’enfants et des hôpitaux, dans le cadre du programme d’appui de la BEI au relèvement rapide de l’Ukraine. Je m’associe à l’appel international sommant les forces russes de cesser ces enlèvements illégaux, de libérer MM. Fedorov et Matveyev, de quitter l’Ukraine et de mettre fin à leur guerre brutale contre le peuple ukrainien.

Nous réaffirmons notre solidarité envers le peuple ukrainien, tandis que notre engagement à soutenir une Ukraine indépendante et à améliorer les conditions de vie de sa population demeure intact. »

La BEI élabore actuellement un programme opérationnel au titre de sa réponse d’urgence en solidarité avec l’Ukraine. Le 4 mars 2022, le Conseil d’administration de la BEI a approuvé un soutien financier immédiat de 668 millions d’EUR à l’Ukraine.  Il aidera les autorités du pays à répondre aux besoins financiers les plus urgents. En date des 8, 10 et 14 mars, la BEI a effectué les trois premiers décaissements d’un montant total de 229 millions d’EUR en faveur de l’État ukrainien, et des décaissements supplémentaires sont prévus dans les prochains jours.

Le Conseil d’administration a également convenu que la BEI poursuivrait d’autres initiatives dans le cadre de sa réponse d’urgence en solidarité avec l’Ukraine. Ces initiatives pourraient permettre de fournir 1,3 milliard d’EUR supplémentaires à l’Ukraine ainsi qu’un soutien accru aux pays qui accueillent des réfugiés et sont touchés par la crise actuelle.


1. Ivan Fedorov a été libéré le 16 mars grâce aux efforts des autorités, au soutien mondial et à la bravoure des citoyens locaux qui ont exigé sa libération. Nous sommes préoccupés par le sort des autres otages, parmi lesquels se trouvent des maires, qui n’ont pas encore été libérés.