Le travail de Ieva à l’université de Lettonie a été créé pour tenter de faire face à l’augmentation du nombre d’étudiants dans le cadre d’un programme d’échanges. Un objectif qui bénéficie du soutien de la Banque européenne d’investissement (BEI), la banque de l'UE. Mais son travail entraîne aussi des responsabilités inattendues.


  Es atradu darbu: Ieva Latvijā ir studentu otrā mamma


L’université de Lettonie a mis sur pied il y a deux ans un programme ambitieux destiné à doubler le nombre d’étudiants internationaux. Ce plan a bénéficié du soutien de la BEI, la banque de l'UE, via l’octroi d’un prêt de 30 millions d’EUR pour la construction d’un tout nouveau centre d’études et de recherche à la pointe de la technologie.

Diplômée de cette université, Ieva Gerge travaille comme coordinatrice internationale dans l’unité Mobilité internationale du département des services aux étudiants. Elle aide les étudiantsétrangers venant de pays éloignés comme l’Indonésie, le Chili et la Chine, à s’intégrer à la vie sur le campus en les assistant sur les plans pratiques et universitaires. « Quand les étudiants ont des problèmes, certains appellent leur mère », affirme Ieva. « D’autres s’adressent au bureau des étudiants internationaux. »

L’université de Lettonie, dans son nouvel habillage, offre un cadre formidable pour travailler... et étudier. « Nous sommes en train de construire l’un des centres de recherche majeurs les plus polyvalents des pays baltes qui, à terme, accueillera plus de 15 000 étudiants, 13 facultés et 20 instituts de recherche.  C’est vraiment fantastique », explique Ieva.

Comme elle a elle-même été étudiante internationale, en Norvège et en Espagne, elle connaît les détails pratiques qui jalonnent le quotidien des étudiants et les déconcertent dans un pays étranger : elle peut ainsi expliquer la différence entre un tram et un trolleybus (ou faire découvrir ces moyens de transport public pour la première fois) ou encore les aider à s’inscrire à un cours.

Il arrive parfois que les étudiants aient davantage besoin d’un soutien affectif et psychologique. C’est alors que Ieva endosse le rôle de mère.

Le travail de Ieva n’est que l’un des millions d’emplois créés grâce au soutien de la banque de l’UE.  Si l’on prend en considération les investissements signés par le Groupe BEI au cours de la seule année 2017, date à laquelle le prêt accordé à l’université de Lettonie a été signé, ces prêts devraient avoir entraîné un accroissement du PIB de l’UE de 1,1 % et la création de 1,2 million d’emplois d’ici à 2021.  En 2036, on constatera encore une augmentation de 0,7 % du PIB de l’UE du fait des investissements effectués par la BEI sur la seule année 2017, ainsi que la création de 650 000 emplois supplémentaires.

Ieva étudie également à l’université dans le cadre d’un master en analyse financière. « Je suis les cours le soir après le travail, donc je suis vraiment sur place à temps plein, et j’adore ce lieu », affirme-t-elle.

Selon la tradition, les étudiants de premier cycle doivent toujours emprunter les escaliers latéraux du bâtiment principal de l’université, qui date du XIXe siècle. La légende voudrait que l’escalier central était utilisé par les étudiants issus de familles fortunées, qui passaient leur vie d'étudiants à faire la fête et à pratiquer l’escrime, et ne se distinguaient pas par leurs prouesses aux examens. Les étudiants assidus qui ne prenaient pas leurs études par-dessus la jambe et réussissaient leurs examens empruntaient les escaliers latéraux. 

« Les étudiants en licence prétendent ne pas donner crédit à cette histoire, mais ils préfèrent tout de même utiliser l’un des escaliers latéraux », explique Ieva.  « Juste pour mettre toutes les chances de leur côté. »

Il n’y pas encore de légendes entourant les nouveaux bâtiments du campus, mais parions que les étudiants ne tarderont pas à en inventer.