La Banque européenne d'investissement (BEI) et la République de Guinée ont signé un accord de prêt d'un montant de 12 millions d'EUR sur capitaux à risques de la BEI pour financer le développement du port de Conakry, principal port commercial de la République de Guinée. Les investissements qui seront réalisés préserveront et renforceront la compétitivité des installations portuaires et créeront la capacité nécessaire pour absorber un trafic de conteneurs en expansion.

Ce projet de développement du port est primordial pour l'économie guinéenne. Il comporte la construction d'un nouveau quai et d'un terminal à conteneurs et la modernisation des installations portuaires existantes, notamment des systèmes de signalisation pour la sécurité incendie et la sécurité maritime. Le projet s'accompagne de mesures de renforcement institutionnel qui visent à préserver l'environnement et à garantir l'indépendance de l'autorité portuaire de Conakry.

Le projet sera cofinancé avec e.a. la Kreditanstalt für Wiederaufbau et l'Agence Française de Développement. L'emprunteur est la République de Guinée agissant pour le compte de l'entreprise publique responsable du port autonome de Conakry. L'autorité portuaire détient un monopole naturel et est une source de devises pour le pays. Le port de Conakry revêt une importance stratégique au plan national mais également à l'échelle régionale en raison du trafic maritime en provenance et à destination du Mali, qui a sensiblement augmenté depuis les troubles survenus en Côte d'Ivoire.

Créée en 1958 par le Traité de Rome, la BEI finance des projets d'investissement qui contribuent à la réalisation des objectifs des politiques de l'Union européenne (UE). Concourant à la concrétisation des politiques de coopération et d'aide au développement de l'UE, la BEI est l'institution européenne chargée du financement du développement des pays qui ont signé des accords de coopération ou d'association avec l'Union européenne. Le présent projet fait partie des activités de financement du développement qui étaient entreprises au titre de la Convention de Lomé IV, arrivée entre-temps à expiration.

Dans le contexte post-Lomé, les activités de la Banque en matière de financement du développement dans les pays d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) relèvent des dispositions de l'accord de partenariat ACP-UE, signé à Cotonou en juin 2000. L'enveloppe financière disponible en vertu dudit accord s'élève, pour la période 2002-2006, à 15,2 milliards d'EUR au total, dont 11,3 milliards d'EUR d'aide non remboursable fournie par les États membres de l'UE, 2,2 milliards d'EUR gérés par la BEI au titre de la Facilité d'investissement créée par l'accord et un montant maximum de 1,7 milliard d'EUR consenti sous la forme de prêts sur les ressources propres de la BEI. La Facilité d'investissement est un mécanisme renouvelable (le produit des remboursements sera investi dans de nouvelles opérations), dont l'objectif consiste à soutenir des projets solides sur les plans technique, environnemental, financier et économique, et qui relèvent du secteur privé ou de la partie du secteur public gérée selon des critères commerciaux.


Dans le cadre du mécanisme de financement du développement de Lomé IV, la BEI a géré une partie des ressources du Fonds européen de développement (FED), qui proviennent de contributions des États membres de l'UE, en vertu d'un mandat spécifique. Ces fonds ont été principalement utilisés pour des opérations sur capitaux à risques.