Ce prêt de la BEI est le premier du genre au Royaume-Uni puisqu’il cible exclusivement l’enseignement postobligatoire et répond à l’objectif stratégique de ce pays en la matière, à savoir offrir des programmes de niveau international en matière d’éducation pour adultes et de formation orientée vers l’industrie. Les projets bénéficiaires dans le secteur de l’enseignement postobligatoire contribueront dès lors à la réalisation de la stratégie de Lisbonne mise en place par l’UE, qui vise à faire de l’Europe une économie de la connaissance compétitive.
M. Simon Brooks, vice-président de la BEI et chargé des opérations de prêt au Royaume-Uni, a déclaré : « De nombreux établissements britanniques d’enseignement postobligatoire doivent moderniser leur campus, afin de dispenser dans les meilleures conditions les cours et les formations dont ont besoin leurs étudiants dans le contexte économique actuel. Grâce à ce prêt, Barclays – en partenariat avec la Banque européenne d’investissement – pourra offrir aux institutions d’enseignement postobligatoire des conditions financières très avantageuses, qui leur permettront d’entreprendre cette modernisation des plus nécessaires. Je me félicite que nous puissions œuvrer à la concrétisation de cet objectif. »
Le système britannique d’enseignement postobligatoire s’articule autour de deux axes : l’employabilité et la progression dans l’apprentissage. Il comprend un réseau de plus de 450 établissements accueillant la majorité des adolescents âgés entre 16 et 19 ans, qui suivent des cours généraux et professionnels, des apprentissages et d’autres formes de formation sur le lieu de travail. Quelque 4,6 millions d’adultes (âgés de plus de 19 ans) étudient également au sein de ces institutions d’enseignement postobligatoire.
Au Royaume-Uni, relativement peu de jeunes poursuivent des études à l’issue de l’enseignement postobligatoire, les îles britanniques se situant à cet égard au 24e rang sur 29 pays industrialisés examinés. En outre, un livre blanc récemment publié par l’administration britannique confirme qu’au Royaume-Uni, il y a moins de jeunes adultes qui obtiennent une qualification donnant accès à l’enseignement supérieur, par exemple un diplôme sanctionnant la fin des études secondaires, comparativement à d’autres pays de l’UE comme la France et l’Allemagne. En septembre 2008, le gouvernement britannique a relevé l’âge de fin de scolarité obligatoire de 16 à 17 ans, dans le but de faire en sorte que les adolescents âgés de 16 à 18 ans poursuivent leur parcours scolaire ou entrent dans la vie active, munis de compétences appropriées.
Ne poursuivant pas de but lucratif, les institutions d’enseignement postobligatoire reçoivent des subventions du Learning and Skills Council (« LSC » – organe britannique de financement public). Les financements de la BEI allègeront les coûts des travaux de réaménagement, de déménagement et de construction de nouveaux bâtiments, ce qui permettra aux établissements d’exploiter au mieux leur budget.
En outre, ce projet aura des retombées positives sur l’économie du Royaume-Uni. Conjugué à une hausse des inscriptions aux formations à caractère industriel, le renforcement de l’enseignement postobligatoire permettra aux apprenants de se doter de compétences et d’aptitudes essentielles pour assumer un emploi exigeant et un niveau de productivité accru. C’est la raison pour laquelle ce projet contribuera à renforcer la compétitivité de l’économie britannique.
La BEI et Barclays ont déjà uni leurs efforts par le passé pour soutenir les niveaux secondaire et supérieur de l’enseignement, et les deux institutions bancaires examinent actuellement de futurs projets de prêts en faveur du secteur de l’éducation.
Informations générales
La BEI au Royaume-Uni
Entre 2003 et 2007, la Banque européenne d’investissement a prêté quelque 13,7 milliards de GBP à l’appui d’investissements déterminants pour l’économie britannique. Rien que l’année dernière, la BEI a affecté 3,1 milliards de GBP en faveur de projets mis en œuvre au Royaume-Uni dans les domaines du développement régional, de la protection de l’environnement, de l’amélioration des infrastructures sanitaires nationales et de l’appui aux petites et moyennes entreprises. Ces financements accordés au Royaume-Uni ont représenté plus de 10 % de l’ensemble des prêts de la Banque dans l’UE en 2007.