MM. José Blanco, ministre espagnol de l'équipement, Philippe Maystadt, président de la Banque européenne d'investissement (BEI), et Antonio González Marín, président de l'ADIF, ont signé aujourd'hui à Madrid un accord-cadre aux termes duquel la BEI prévoit d’apporter un financement de 5 milliards d'EUR pour des projets de construction liés au réseau ferroviaire à grande vitesse espagnol.
À l'occasion de la cérémonie de signature, M. Blanco a salué cet accord qui donne « une impulsion décisive au développement de la grande vitesse en Espagne », en notant que « une fois de plus, l’Union européenne se présente comme un acteur déterminant pour le progrès dans notre pays ». Il a ainsi remercié la BEI pour son « engagement en Espagne, particulièrement en faveur du train à grande vitesse » et a exprimé le souhait de voir se poursuivre « cette coopération fructueuse à l'avenir ».
Le ministre a également insisté sur l'importance de l'essor de la grande vitesse en Espagne. « Le réseau ferroviaire à grande vitesse joue un rôle fondamental pour le progrès d'un pays, en contribuant au développement durable et à la structuration du territoire », a-t-il affirmé.
De son côté, le président de la BEI a souligné « l'excellente collaboration entre les responsables des services opérationnels de la Banque et leurs interlocuteurs du ministère de l'équipement et de l’ADIF dans le cadre du plan stratégique d’infrastructures et de transport ». Il s'est aussi félicité de la contribution de la BEI au développement du réseau à grande vitesse espagnol, l'institution européenne ayant en effet participé au financement de toutes les lignes à grande vitesse existant à ce jour en Espagne. M. Maystadt a mis en avant l’importance de l'accord signé ce jour « non seulement pour l'amélioration qu'il procurera au réseau de transport en général, et aux transports propres en particulier, mais aussi pour le volume d'investissement public dont il s'accompagne, qui contribuera à créer des emplois et sera d’un grand intérêt dans le contexte actuel de ralentissement de l'activité économique ».
L'accord établit que les projets financés par la BEI seront réalisés entre 2010 et 2015 et concerneront les infrastructures suivantes : liaisons à grande vitesse (LGV) Madrid-Badajoz (en direction de Lisbonne), Madrid-Alicante-Murcie et Valladolid-Burgos-Vitoria, agrandissement de la gare madrilène d'Atocha, construction d'une connexion souterraine à grande vitesse entre les gares de Madrid-Atocha et Madrid-Chamartín, construction des troisième et quatrième voies de la section à grande vitesse entre Torrejón de Velasco et Madrid et LGV Valladolid-Galice. Ces investissements, qui seront réalisés par l'ADIF, sont prioritaires tant pour l'État espagnol que pour l'Union européenne.
L'accord signé est le troisième de ce type ; il fait suite aux accords conclus en 2002 et 2006 avec le ministère espagnol de l'équipement, d'un montant de 10 milliards d'EUR chacun, qui ont été mis en œuvre avec succès. Depuis plusieurs années, l'Espagne est le premier pays destinataire des prêts de la BEI par le volume des opérations, qui ont atteint 8,573 milliards d'EUR en 2008 et 37,725 milliards d'EUR au total sur la période 2004-2008.
L'ADIF (Administrador de Infraestructuras Ferroviarias) est une entreprise publique placée sous la tutelle du ministère de l'équipement et qui est notamment chargée du développement et de la gestion des infrastructures ferroviaires en Espagne. Créée en 2005, l'ADIF est responsable de la construction et de l'administration des infrastructures ferroviaires préconisées par l'État dans le cadre de la Loi sur le secteur ferroviaire et du Plan stratégique d’infrastructures et de transport pour la période de 2005 à 2020.
Créée en 1957, la BEI est l’institution de financement à long terme au service des objectifs de l’Union européenne. Elle opère dans les 27 États membres de l’UE et dans plus de 130 autres pays à travers le monde. Les financements de la BEI répondent à des politiques européennes bien définies. Les réseaux transeuropéens de transport (RTE-T) constituent l'une des priorités des politiques communautaires, compte tenu de leur incidence positive sur l'intégration économique et sociale au sein de l'UE, sur la libre circulation des personnes et des biens et sur le développement des zones les moins favorisées de l'Union.