- Un programme financé par l’UE a aidé les autorités du Timor-Oriental à recenser et à préparer de potentiels projets d’investissement.
- Il a été annoncé ce jour que ces projets, qui relèvent des secteurs de la foresterie, de l’approvisionnement en eau et de la gestion des déchets, sont prêts à être financés et représentent un besoin d’investissement total d’environ 260 millions d’euros.
- BEI Monde est prête à instruire ces projets en vue de leur financement.
La délégation de l’Union européenne au Timor-Oriental et la Banque européenne d’investissement (BEI), par l’intermédiaire de BEI Monde, sa branche dédiée aux opérations à l’extérieur de l’Union européenne (UE), ont travaillé en étroite collaboration avec les autorités du Timor-Oriental à la préparation de projets d’investissement visant à améliorer les infrastructures et à favoriser le développement durable dans le pays. Les trois propositions résultant de cette collaboration se concentrent sur l’approvisionnement en eau, la gestion des déchets solides et la foresterie. Elles sont maintenant prêtes à être transformées en investissements concrets.
Les trois projets concernent une initiative de foresterie commerciale dans les municipalités de Covalima et Bobonaro, un projet de gestion des déchets solides à l’échelle nationale comprenant un volet de gestion des déchets du secteur de la santé et un projet d’approvisionnement en eau bénéficiant à des municipalités sélectionnées. Le projet dans le secteur de la foresterie vise à transformer des terrains publics sous-exploités, ce qui permettra de générer des ressources essentielles comme du bois de chauffage et du bois d’œuvre, tout en créant des milliers d’emplois pour les populations locales. Le projet de gestion des déchets à l’échelle nationale met en œuvre des solutions pour une gestion sûre et efficace des déchets, réduisant ainsi considérablement la pollution rejetée dans l’environnement. Le projet d’approvisionnement en eau se concentre sur l’amélioration de l’accès à l’eau potable dans des municipalités clés. Il répondra aux besoins de zones urbaines et rurales en matière d’amélioration de l’assainissement et de fiabilité de l’approvisionnement en eau. Ensemble, ces initiatives nécessitent un investissement total d’environ 260 millions d’euros.
La préparation de ces trois projets d’investissement a été rendue possible par le programme de préparation et de mise en œuvre de projets, dont l’aboutissement a été marqué aujourd’hui par la dernière réunion du comité de pilotage au cours de laquelle ces projets ont été présentés. Géré par BEI Monde, ce programme a bénéficié d’un budget de 5 millions d’euros, dont 4,75 millions d’euros d’assistance technique financée par le budget de l’UE et 250 000 euros au titre de l’accord de partenariat de Cotonou.
Présidée par le ministre du plan et des investissements stratégiques, Gastão Francisco de Sousa, la dernière réunion du comité de pilotage a réuni des représentants des autorités du Timor-Oriental, de BEI Monde, de la délégation de l’UE au Timor-Oriental et d’autres parties prenantes.
Marc Fiedrich, ambassadeur de l’Union européenne au Timor-Oriental : « S’il se traduit par un prêt, le programme de préparation et de mise en œuvre de projets ouvrira une nouvelle ère de coopération. À ce jour, notre soutien, bien qu’important à l’aune du volume des fonds, faisait appel à une panoplie restreinte d’instruments : subventions, assistance technique et appui budgétaire. Avec ce programme, nous y ajoutons les prêts et les garanties, et peut-être ultérieurement les investissements privés. Voilà la nouvelle tendance de coopération promue par l’UE, la stratégie innovante “Global Gateway”, qui pourrait devenir la norme dans un avenir proche. »
Ambroise Fayolle, vice-président de la Banque européenne d’investissement : « Avec nos partenaires de l’UE sur le terrain, nous aidons les autorités du Timor-Oriental à repérer et à préparer des projets d’investissement. En mettant l’accent sur des secteurs stratégiques comme la foresterie, l’approvisionnement en eau et la gestion des déchets, ces initiatives permettront non seulement de répondre aux besoins immédiats des collectivités, mais aussi de jeter les bases d’une croissance économique durable. Nous sommes impatients de transformer ces propositions de projets en investissements concrets. En tant que bras financier de l’UE, la BEI est prête à fournir le soutien financier nécessaire pour faire de ces projets une réalité, conformément à la stratégie “Global Gateway” de l’UE. »
Gastão Francisco de Sousa, ministre du plan et des investissements stratégiques : « Ces trois projets ont le potentiel de contribuer de manière non négligeable et à long terme au développement du Timor-Oriental et à l’amélioration de l’environnement rural et urbain. Ils sont conformes à nos objectifs nationaux de développement dans les secteurs qu’ils concernent et soutiennent leur réalisation. » Il a également souligné le rôle du ministère du plan et des investissements stratégiques dans la facilitation et la coordination des initiatives entre les différents secteurs concernés.
Marcos da Cruz, ministre de l’agriculture, du bétail, de la pêche et des forêts : « Je tiens à remercier la BEI, la délégation de l’UE et COWI pour la conception du projet de foresterie commerciale au Timor-Oriental. Nous nous félicitons de cette approche novatrice du développement de la foresterie commerciale dans le pays, qui met à profit des terres actuellement improductives. En outre, le projet devrait créer des emplois pour les personnes vivant dans les zones cibles, reverdir des zones vulnérables, augmenter les revenus tirés des produits forestiers et augmenter les recettes de l’État. »
Tomás do Rosário Cabral, ministre de l’administration d’État : « Nous exprimons notre reconnaissance à la Banque européenne d’investissement pour son soutien aux projets de gestion des déchets. Fournir des services de gestion des déchets adéquats et abordables à l’ensemble de la population est une préoccupation majeure de notre gouvernement. Cela permettra d’améliorer la santé publique et c’est aussi indispensable pour protéger l’environnement terrestre et marin. Plus spécifiquement, il est urgent d’améliorer la gestion des déchets présentant un risque sanitaire. À cet égard, la proposition de projet de la BEI fournit une solution moderne, efficace et durable qui devrait être mise en œuvre dès que possible. »
Informations générales
Le programme de préparation et de mise en œuvre de projets est un projet financé par l’UE et géré par la BEI, conçu pour aider les autorités du Timor-Oriental à recenser, préparer et mettre en œuvre des projets qui sont techniquement solides, financièrement viables, écologiquement et socialement responsables et qui sont prêts à recevoir des investissements. Dans le cadre de ce programme, des projets potentiels dans trois secteurs – eau, gestion des déchets solides et foresterie – ont été repérés grâce à la réalisation d’études de préfaisabilité pour six projets, puis de trois études de faisabilité. Les projets d’investissement dans les secteurs de la foresterie et des déchets solides ont maintenant atteint le stade permettant aux autorités du Timor-Oriental de solliciter un prêt auprès de la BEI et un financement de l’UE, si elles choisissent de poursuivre ces initiatives.
Le comité de pilotage du programme de préparation et de mise en œuvre de projets est présidé par le ministère du plan et des investissements stratégiques. Y siègent également des représentants de plusieurs entités publiques clés du Timor-Oriental, telles que le ministère des affaires étrangères et de la coopération, le ministère des finances, le ministère de l’administration d’État, le ministère des travaux publics, le ministère de l’agriculture, du bétail, de la pêche et des forêts ainsi que la société de services collectifs Bee Timor-Leste.
L’Union européenne (UE) est une union politique et économique sans équivalent entre 27 pays européens qui, ensemble, constituent une grande partie du continent. Au Timor-Oriental, l’UE est le deuxième donateur d’aide au développement (subventions). L’UE est déterminée à soutenir le plan de développement stratégique du Timor-Oriental pour la période 2011-2030, qui vise à faire du pays un pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure d’ici à 2030 sur la base d’une croissance rapide et inclusive lui permettant d’améliorer les infrastructures, les compétences des travailleurs, l’éducation, la formation et les systèmes de santé, ainsi que de lutter contre la pauvreté et la malnutrition. L’aide de l’UE est axée sur la relance et le développement économiques verts et durables, le développement rural, la bonne gouvernance en vue de favoriser le développement durable et l’égalité entre les hommes et les femmes.
La Banque européenne d’investissement (BEI), dont les actionnaires sont les États membres de l’Union européenne (UE), est l’institution de financement à long terme de l’UE. BEI Monde, la branche spécialisée de la BEI, a pour ambition d’accroître l’impact des partenariats internationaux et du financement du développement à l’extérieur de l’Union européenne. Elle est un partenaire essentiel de la stratégie « Global Gateway » de l’UE et vise à favoriser des partenariats plus forts et plus ciblés au sein de l’Équipe Europe aux côtés d’autres institutions de financement du développement et de la société civile. BEI Monde rapproche la BEI des populations, des entreprises et des institutions locales par l’intermédiaire de ses bureaux répartis dans le monde.
Global Gateway est la stratégie de l’Union européenne qui vise à réduire le déficit d’investissement à l’échelle mondiale, à mettre en place des liaisons intelligentes, propres et sûres dans les domaines du numérique, de l’énergie et des transports, et à renforcer les systèmes d’éducation, de santé et de recherche. La stratégie « Global Gateway » incarne une approche Équipe Europe qui rassemble l’Union européenne, les États membres de l’UE et les institutions européennes de financement du développement. Elle vise à mobiliser jusqu’à 300 milliards d’euros d’investissements publics et privés sur la période 2021-2027, en créant des liens essentiels plutôt que des dépendances, ainsi qu’en comblant le déficit d’investissement dans le monde.