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D’après une enquête de la BEI, 82 % des personnes interrogées au Luxembourg estiment qu’il faut dès maintenant engager des frais dans l’adaptation aux changements climatiques pour éviter des coûts plus élevés à l’avenir

11 novembre 2024
©Allain Bachellier/ Getty images

Selon l’enquête annuelle sur le climat commandée par la Banque européenne d’investissement (BEI), si les personnes interrogées classent les changements climatiques au deuxième rang des défis les plus importants auxquels leur pays est confronté, derrière l’augmentation du coût de la vie, plus de quatre personnes sur cinq au Luxembourg conviennent qu’il faut immédiatement investir dans l’adaptation aux changements climatiques pour éviter des coûts plus élevés à long terme.


Principales conclusions

  • 95 % des personnes interrogées au Luxembourg jugent important que leur pays s’adapte aux changements climatiques. Parmi elles, près de la moitié (47 %) considèrent que cela doit devenir une priorité.
  • 82 % conviennent qu’il faut immédiatement engager des frais dans l’adaptation aux changements climatiques pour éviter des coûts encore plus élevés à l’avenir.

Le coût économique des changements climatiques continue de grimper à mesure que la fréquence et la gravité des catastrophes naturelles s’intensifient. D’après les scientifiques, ces catastrophes vont induire des coûts de plus en plus élevés. Selon un rapport de l’Agence européenne pour l’environnement[1], l’Europe est actuellement le continent qui se réchauffe le plus rapidement et les phénomènes météorologiques extrêmes devraient se multiplier à mesure que les températures mondiales augmentent. Cette intensification pose des difficultés importantes sur le plan des infrastructures et met en péril la stabilité de l’approvisionnement mondial en eau et en nourriture, soulignant ainsi le besoin urgent de déployer des stratégies globales d’adaptation aux changements climatiques.

La BEI a publié aujourd’hui sa septième enquête annuelle sur le climat, qui recueille les points de vue de plus de 24 000 personnes interrogées dans l’UE et aux États-Unis sur les changements climatiques. Au Luxembourg, 500 personnes ont participé à cette enquête, qui a été menée en août 2024.

Une question importante

  • 95 % des personnes au Luxembourg reconnaissent la nécessité de s’adapter aux changements climatiques (chiffre proche de la moyenne de l’UE, à 94 %). Plus précisément, 47 % (contre 50 % en moyenne dans l’UE) considèrent l’adaptation aux changements climatiques comme une priorité au Luxembourg pour les années à venir et 48 % pensent qu’elle est importante, mais pas prioritaire.

L’adaptation aux changements climatiques est également perçue comme une occasion à saisir sur le plan économique et comme un investissement à long terme pour le pays :

  • 83 % des personnes interrogées affirment qu’investir dans l’adaptation aux changements climatiques peut créer des emplois et stimuler l’économie locale (contre 86 % pour l’UE).
  • 82 % estiment que l’adaptation aux changements climatiques nécessite des investissements immédiats pour éviter des coûts encore plus élevés à l’avenir (contre 85 % pour l’UE).

Impact des changements climatiques et modification des modes de vie

Si les personnes interrogées au Luxembourg reconnaissent les possibilités économiques associées aux mesures d’adaptation aux effets des changements climatiques, leur expérience personnelle de phénomènes météorologiques extrêmes les conforte dans leur sentiment qu’il faut agir sans délai :

  • 79 % (contre 80 % en moyenne à l’échelle de l’UE) ont été confrontés à au moins un phénomène météorologique extrême au cours des cinq dernières années. Sur l’ensemble de la population, 47 % ont souffert de chaleur extrême et de vagues de chaleur (contre 55 % dans l’UE), 42 % ont connu de violentes tempêtes ou des épisodes de grêle (8 points de plus que la moyenne de l’UE, à 34 %) et 41 % ont subi des inondations (21 points de plus que la moyenne de l’UE, à 20 %).

Les conséquences des phénomènes météorologiques extrêmes sont à la fois concrètes et diverses.

  • 69 % des personnes interrogées au Luxembourg ont déclaré avoir pâti d’au moins une conséquence directe de phénomènes météorologiques extrêmes (chiffre proche de la moyenne européenne, à 68 %). Sur l’ensemble de la population, 39 % ont subi des perturbations des transports (18 points de plus que la moyenne de l’UE, à 21 %) et 24 % des dommages matériels comme des toitures endommagées, des inondations, des glissements de terrain ou l’érosion des sols (7 points de plus que la moyenne de l’UE), alors que 20 % ont fait face à des primes d’assurance supplémentaires (9 points de plus que la moyenne de l’UE, à 11 %).

Dans ce contexte, de nombreuses personnes au Luxembourg sont conscientes de la nécessité de s’adapter :

  • La moitié des personnes interrogées (50 %, mais moins que la moyenne de l’UE, à 72 %) reconnaissent qu’elles devront adapter leur mode de vie du fait des changements climatiques.
  • 18 % (contre 35 % dans l’UE) pensent qu’ils devront déménager dans un endroit moins vulnérable aux changements climatiques, même à proximité (pour éviter les inondations, les incendies de forêt ou d’autres événements météorologiques extrêmes).
  • 12 % (contre 28 % dans l’UE) disent qu’ils devront déménager dans une région ou un pays plus froid.

Pour que les particuliers puissent s’adapter aux changements climatiques, il faut qu’ils soient bien informés. La plupart des personnes au Luxembourg (74 %, chiffre proche de la moyenne de l’UE, à 71 %) déclarent connaître les mesures qu’elles peuvent prendre pour adapter efficacement leur domicile et leur mode de vie. Toutefois, plus de la moitié des personnes (53 %, contre 60 % pour l’UE) n’ont toujours pas connaissance de l’existence de subventions publiques ou d’incitations financières visant à soutenir ces efforts.

Mesures d’adaptation à privilégier

Les personnes interrogées au Luxembourg ont retenu les priorités clés suivantes pour l’adaptation aux changements climatiques à l’échelle locale (elles pouvaient choisir jusqu’à trois réponses dans la liste) :

  • Refroidir les villes en aménageant des rues bordées d’arbres ou en créant des espaces verts (52 %)
  • Améliorer les infrastructures, par exemple au moyen de meilleurs systèmes d’évacuation des eaux, d’ouvrages de protection contre les inondations, d’abris anti-tempête ou de réseaux électriques résilients (50 %, soit 11 points de plus que la moyenne de l’UE, à 39 %)
  • Planter de la végétation plus résistante aux changements climatiques (37 %)

Quant à la question de qui devrait régler la note de l’adaptation aux changements climatiques (les personnes interrogées pouvaient choisir jusqu’à trois réponses dans la liste) :

  • 39 % estiment que les coûts devraient être supportés par les entreprises et les industries qui contribuent le plus aux changements climatiques.
  • 30 % disent que tout le monde devrait mettre la main au portefeuille à parts égales.
  • 14 % affirment que les plus riches devraient supporter les coûts au moyen d’impôts plus élevés.

Pour ce qui est de définir qui devrait bénéficier en premier lieu de l’aide à l’adaptation (les personnes interrogées pouvaient choisir jusqu’à trois réponses dans la liste) :

  • 55 % pensent que tout le monde devrait en bénéficier sur un pied d’égalité (17 points de plus que la moyenne de l’UE, à 38 %).
  • 22 % estiment que les personnes vivant dans des régions à haut risque devraient être les premières à bénéficier de l’aide.
  • 15 % considèrent que la priorité devrait être donnée aux personnes à faible revenu.

La question de savoir à quels bénéficiaires doit aller l’aide à l’adaptation va au-delà des priorités nationales. Plus de la moitié (57 %, chiffre identique à la moyenne de l’UE) des personnes au Luxembourg reconnaissent la nécessité de soutenir les efforts mondiaux d’adaptation et estiment que leur pays devrait faire davantage pour aider les pays en développement les plus vulnérables à s’adapter aux effets de plus en plus importants des changements climatiques.

Informations générales

Groupe BEI

La Banque européenne d’investissement (BEI), dont les actionnaires sont les États membres de l’Union européenne (UE), est l’institution de financement à long terme de l’UE. Elle accorde des financements à l’appui d’investissements de qualité qui concourent à la réalisation des grands objectifs de l’UE. Les projets appuyés par la BEI renforcent la compétitivité, stimulent l’innovation, encouragent le développement durable, améliorent la cohésion sociale et territoriale, et soutiennent une transition juste et rapide vers la neutralité climatique.

En 2023, le Groupe BEI, qui comprend également le Fonds européen d’investissement (FEI), a signé un total de 88 milliards d’euros de nouveaux financements, dont 90 % dans l’Union européenne. Ces engagements devraient contribuer à mobiliser environ 320 milliards d’euros d’investissements ainsi qu’à soutenir 400 000 entreprises et 5,4 millions d’emplois.

Tous les projets financés par le Groupe BEI sont conformes à l’accord de Paris sur le climat. Le Groupe BEI ne finance pas les investissements dans les combustibles fossiles. Il est en bonne voie pour honorer l’engagement qu’il a pris dans sa Feuille de route de la banque du climat, à savoir soutenir la mobilisation de 1 000 milliards d’euros d’investissements en faveur de l’action pour le climat et de la durabilité environnementale au cours de la décennie 2021-2030. Plus de la moitié des financements annuels du Groupe BEI soutiennent des projets contribuant directement à l’atténuation des changements climatiques et à l’adaptation à leurs effets, ainsi qu’à la création d’un environnement plus sain.

Environ 50 % des financements de la BEI au sein de l’Union européenne bénéficient aux régions relevant de l’objectif de cohésion, où le revenu par habitant est moins élevé. La Banque démontre ainsi sa détermination à favoriser une croissance inclusive et la convergence des niveaux de vie.

Enquête de la BEI sur le climat

La Banque européenne d’investissement (BEI), qui est la banque du climat, publie aujourd’hui la septième édition de son enquête sur le climat. Depuis 2018 et grâce aux réponses apportées par plus de 24 000 participants, l’enquête fournit un aperçu du sentiment des citoyennes et citoyens de l’Union européenne et des États-Unis à l’égard des changements climatiques. Cette édition de l’enquête a été réalisée en ligne (par ordinateur, tablette ou téléphone portable) par BVA Xsight, du 6 au 23 août, dans les 27 pays de l’Union européenne et aux États-Unis. Vous trouverez ici de plus amples informations sur la méthodologie adoptée.


[1] L’Europe n’est pas préparée à l’augmentation rapide des risques climatiques | Page d’accueil de l’Agence européenne pour l’environnement (europa.eu)

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Référence

2024-422-FR

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