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    15 déc. 2016

    • Mots-clés correspondants

    • Économie

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Description

Les institutions financières jouent un rôle essentiel dans l’affectation de capitaux la plus productive possible.

Afin d’analyser les relations entre le crédit bancaire et la productivité d’une entreprise dans le contexte de différentes configurations de marchés financiers, nous élaborons un modèle basé sur des générations d’entrepreneurs se chevauchant dans des marchés du crédit complets et incomplets. Ensuite, nous exploitons des données recueillies auprès d’entreprises d'un groupe de pays européens afin d’analyser les liens entre le crédit bancaire et la productivité sur la base des principales prédictions de ce modèle. Nous calculons un large éventail d’élasticités entre le crédit bancaire et une série de chiffres de productivité de différentes entreprises. Nous mettons l’accent non seulement sur l’élasticité observée entre le crédit bancaire et la productivité pendant la même année, mais également sur l’élasticité entre le crédit et la productivité future. Nos estimations montrent une différence manifeste entre le cœur et la périphérie de la zone euro. Par exemple, l’élasticité entre le crédit et la productivité estimée en France et en Allemagne correspond à des marchés complets, tandis qu’en Italie, elle correspond à des marchés incomplets.

En conséquence, dans les pays caractérisés par un marché incomplet, les entreprises se trouvent limitées dans leurs investissements à long terme et les crédits bancaires sont affectés de manière moins efficace que dans d’autres pays. L’affectation défaillante des capitaux par les banques peut donc être un facteur clé favorisant, sur une longue période, la croissance lente de la productivité qui caractérise les pays de la périphérie.