Recherche Fr menu fr ClientConnect
Recherche
Résultats
5 premiers résultats de la recherche Voir tous les résultats Recherche avancée
Recherches les plus fréquentes
Pages les plus visitées

Enquête 2024 de la BEI sur l’investissement – Synthèse concernant l’Union européenne

Les entreprises ont relativement bien résisté aux chocs récents tels que la crise énergétique. Toutefois, le durcissement de l’environnement économique commence à peser sur leur volonté de procéder à des investissements.

  • La part des entreprises prévoyant d’augmenter plutôt que de diminuer leurs investissements s’est réduite de moitié, passant de 14 % en 2023 à 7 % (solde net) en 2024.

En ce qui concerne l’avenir, les perspectives sont mitigées. Globalement, les entreprises de l’UE voient d’un mauvais œil l’environnement politique et réglementaire ainsi que le climat économique général ; pour une majorité d’entre elles, la situation devrait se détériorer et non s’améliorer au cours des 12 prochains mois. Les entreprises de l’UE voient – en termes nets – des améliorations légères, quoique moins visibles qu’aux États-Unis, des perspectives économiques dans leurs domaines d’activité et de leur capacité à financer des investissements au moyen de ressources internes. L’accès au financement reste une source d’inquiétude.

Côté bonnes nouvelles, de nombreuses entreprises européennes se disent satisfaites de leurs niveaux d’investissement ces trois dernières années et se sont engagées à lutter contre les changements climatiques et à adopter les technologies numériques.

À propos du rapport

Tendances générales

De nombreuses entreprises de l’UE sont satisfaites de leur niveau global d’investissement ces trois dernières années, mais un chiffre non négligeable (14 %) estime encore ne pas investir suffisamment. Une grande partie des investissements des entreprises de l’UE sont axés sur le remplacement plutôt que sur l’accroissement des capacités.

  • La part des entreprises de l’UE qui investissent dans l’accroissement est inférieure de 6 points de pourcentage à celle des entreprises américaines (26 % dans l’Union européenne contre 32 % aux États-Unis).
  • Les entreprises de l’UE consacrent 37 % de leurs investissements à des actifs incorporels, et mettent moins l’accent sur les terrains, les bâtiments et les infrastructures que les entreprises américaines (14 % des entreprises de l’UE contre 24 % aux États-Unis).

Pour l’avenir, les entreprises de l’UE prévoient de continuer à investir dans le remplacement plutôt que dans l’accroissement de leurs capacités. Elles se distinguent ici nettement des entreprises américaines, qui sont 47 % à envisager un accroissement de leurs capacités au cours des trois prochaines années (contre 26 % dans l’Union européenne).

Résilience de la chaîne d’approvisionnement

Les entreprises de l’UE dépendent fortement des échanges commerciaux, que ce soit avec d’autres pays de l’Union européenne ou des pays à l’extérieur de l’UE. Les tensions politiques et commerciales menacent de perturber les chaînes d’approvisionnement, bien que ces risques se soient quelque peu atténués en 2024. Cependant, aux États-Unis comme dans l’UE, les entreprises restent préoccupées par les perturbations touchant la logistique et les transports, et par leur capacité à se conformer aux nouvelles réglementations, normes et certifications.

Pour faire face aux chocs commerciaux, les entreprises européennes et américaines ont adopté des stratégies comparables : constitution de stocks, investissement dans le suivi numérique des approvisionnements et diversification des fournisseurs. Malgré le défi, les entreprises de l’UE sont moins susceptibles de réduire leur dépendance à l’égard du commerce international en limitant la quantité de biens et de services importés utilisés dans la production.

  • Seulement 7 % des entreprises de l’UE sont disposées à réduire le volume des biens et services importés utilisés dans la production, contre 14 % des entreprises aux États-Unis.

Changements climatiques

Les entreprises de l’UE continuent de jouer un rôle de premier plan dans les investissements liés aux changements climatiques, que ce soit pour se préparer à des conditions météorologiques extrêmes ou pour réduire les émissions de carbone. Les entreprises de l’UE sont également moins susceptibles que celles aux États-Unis de considérer la transition écologique comme un risque.

  • Pour une entreprise de l’UE sur trois (34 %, contre 42 % aux États-Unis), la transition vers des normes et des réglementations climatiques plus strictes représentera un risque pour son activité au cours des cinq prochaines années.
  • Dans l’UE, 27 % des entreprises considèrent la transition écologique comme une occasion à saisir.

Environ 90 % des entreprises de l’UE et des États-Unis ont pris des mesures pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, en grande partie par la réduction des déchets, le recyclage et des investissements dans l’efficacité énergétique. Les entreprises sont plus susceptibles dans l’UE qu’aux États-Unis d’avoir investi dans (ou adopté) des modes de transport durables et la production d’énergie d’origine renouvelable ou d’avoir fixé des objectifs pour les émissions de gaz à effet de serre.

Environ 66 % des entreprises de l’UE se disent exposées à des risques climatiques physiques, contre 60 % des entreprises américaines. Cependant, moins de la moitié des entreprises de l’Union européenne ou des États-Unis prennent des mesures concrètes pour faire face à ces risques.

Obstacles à l’investissement

Les entreprises de l’UE et des États-Unis ont des préoccupations communes s’agissant du climat des affaires et affirment ne pas avoir constaté d’amélioration significative ces dernières années. Les entreprises des deux régions s’inquiètent principalement de la pénurie de main-d’œuvre ayant les compétences adéquates et de l’incertitude quant à l’avenir.

  • Dans l’Union européenne, 46 % des entreprises estiment que les coûts de l’énergie restent un obstacle majeur à l’investissement.
  • Les entreprises de l’UE sont également plus susceptibles que les entreprises américaines de percevoir les réglementations applicables aux entreprises et le manque de financements comme des obstacles majeurs.