Recherche Fr menu fr ClientConnect
Recherche
Résultats
5 premiers résultats de la recherche Voir tous les résultats Recherche avancée
Recherches les plus fréquentes
Pages les plus visitées

La sécurité dans tous les secteurs

Pour les spécialistes présents au Forum BEI, c’est en restant fidèle à ses valeurs que l’Europe pourra le mieux contrer les menaces géopolitiques, même lorsqu’elle accroît ses investissements dans la sécurité, la défense et une série d’autres secteurs.

La sécurité repose sur des innovations dans tous les secteurs de l’économie et pas seulement dans celui de la défense. L’Europe doit prendre des mesures immédiates pour stimuler ses entreprises en cette période de bouleversements géopolitiques.

Telle est la conclusion à laquelle sont parvenus plusieurs spécialistes de haut niveau lors du Forum de la Banque européenne d’investissement qui s’est tenu cette semaine à Luxembourg. Les intervenants ont recensé une série de domaines dans lesquels l’Europe doit fournir davantage de financements, améliorer la réglementation et stimuler l’investissement privé afin de garantir le maintien de ses valeurs et de sa prospérité face à un monde en mutation.

« Nous vivons de toute évidence un bouleversement d’ordre sismique, avec de profondes implications », a déclaré Nadia Calviño, présidente de la Banque européenne d’investissement, dans son allocution d’ouverture. « Notre avenir – et le rôle de l’Europe sur ce nouvel échiquier – dépendra des décisions que nous prenons aujourd’hui. Et chaque décision compte. »

Nadia Calviño a indiqué que la sécurité renvoyait « avant tout à un environnement de liberté et de paix pour nos pays », ajoutant que le bras financier de l’UE entend doubler ses prêts au secteur européen de la défense cette année. Mais elle a ajouté que cela signifiait également un environnement commercial stable, des sociétés inclusives, des partenariats internationaux, la préservation de la santé publique et de bonnes infrastructures.

La trajectoire vers cette Europe stable et sûre nécessite toutefois de transformer de nombreux secteurs. C’est la voie que les participants au Forum de la Banque européenne d’investissement se sont attachés à tracer.

custom-preview

Sécurité et défense

Dans le domaine de la sécurité et de la défense proprement dite, les représentants des principales entreprises européennes de défense et des groupes de réflexion en la matière ont suggéré que, si l’Europe doit accroître ses dépenses de défense, elle doit également le faire de manière plus efficace et plus coopérative. « Il est plus important de savoir comment nous dépensons l’argent plutôt que d’en déterminer le montant exact », a déclaré Andre Denk, directeur général adjoint de l’Agence européenne de défense.

Les entreprises de défense se concentrent moins sur le financement que sur les commandes finales. « Je n’ai pas besoin d’argent pour la recherche et le développement », a déclaré Frank Thieser, directeur de la stratégie du fabricant allemand de drones Quantum Systems. « J’ai besoin de contrats avec les États. » 

Stefano Pontecorvo, président de l’entreprise italienne de défense Leonardo, a observé que les programmes de financement de l’UE pourraient contribuer à développer les chaînes d’approvisionnement du secteur, en particulier parmi les petites entreprises en Europe. Mais en fin de compte, « ce dont les grandes entreprises ont besoin, ce sont des contrats, et ensuite nous pourrons nous mettre au travail ».

La Banque européenne d’investissement jouera un rôle central dans la transformation de l’Europe en matière de sécurité et de défense, a déclaré António Costa, président du Conseil européen, car la Banque a démontré sa valeur dans d’autres grands projets d’investissement récents. « La BEI jouera un rôle important à cet égard. Votre rôle a été crucial dans les transitions numérique, énergétique et climatique », a-t-il déclaré, « et vous aurez désormais un rôle essentiel à jouer pour notre sécurité et notre défense. » 

custom-preview

Simplification est le mot d’ordre

L’industrie automobile est en train de vivre la plus grande transformation de ces 30 dernières années. Pour Luca de Meo, directeur général de Renault, le passage à la mobilité électrique n’est qu’un chapitre de son histoire.

Si les véhicules électriques ont, sur leur durée de vie, une empreinte carbone inférieure de 70 % à celle des véhicules classiques à moteur à combustion, ils nécessitent des technologies plus avancées, comme les semi-conducteurs, et des matériaux différents pour leurs batteries. Et les fabricants chinois innovent rapidement.

Pour rester compétitifs, les constructeurs automobiles européens doivent repenser leur approche. Selon Luca de Meo, l’ancien modèle de production à grande échelle ne suffit plus. L’Europe a besoin d’une stratégie industrielle globale qui couvre l’ensemble de l’écosystème, des matières premières à la production, en passant par les infrastructures et l’énergie.

« Les autorités publiques ont un rôle crucial à jouer à cet égard, pour coordonner tous les acteurs de la chaîne de valeur, de l’exploitation minière aux infrastructures, en passant par les producteurs d’énergie, les constructeurs automobiles, le secteur des logiciels et le recyclage », a déclaré Luca de Meo. « Pour s’assurer que la rentabilité est au rendez-vous pour tout le monde. » 

Selon Ann Mettler, vice-présidente de Breakthrough Energy, la société d’investissement fondée par Bill Gates qui aide les entreprises du secteur des énergies propres, le rôle de la réglementation dans ce secteur doit changer si l’Europe veut y être compétitive.

« Notre secteur public veut tout contrôler et avoir son mot à dire sur tout, mais se montre rarement disposé à faciliter les choses, à faire en sorte que les choses se produisent, et c’est donc une réelle difficulté en Europe », a affirmé Anne Mettler.  « L’Europe a un problème majeur en ce qui concerne la mise à l’échelle et la commercialisation, et nous devons maintenant nous concentrer sur ce point. »

La Commission européenne a pour objectif de rationaliser les réglementations. Valdis Dombrovskis, commissaire européen à l’économie et à la productivité et commissaire à la mise en œuvre et à la simplification, a déclaré que la plupart des investissements dont l’Europe a besoin devront provenir du secteur privé. Pour ce faire, l’Europe doit réformer ses règles.

« La simplification est l’un des facteurs importants de la compétitivité européenne », a-t-il ajouté. « La simplification n’est pas une déréglementation. Nous cherchons plutôt à savoir comment nous pouvons atteindre nos objectifs stratégiques d’une manière moins coûteuse et plus efficace. »

Manifestement, l’Europe met au point de nombreux produits innovants. Mais les investissements sont faibles. Seul 0,02 % des actifs totaux des fonds de pension européens, soit 3 000 milliards de dollars, sont consacrés au soutien de l’innovation européenne. Selon Mark Boris Andrijanič, membre du conseil d’administration de l’Institut européen d’innovation et de technologie, les fonds de pension américains investissent sans doute plus dans la technologie européenne que les fonds locaux.  « Il faut faire quelque chose au sujet de l’imposition des options d’achat d’actions sur ce continent », a-t-il déclaré, « et il faut aussi agir au niveau des lois sur les faillites qui sont franchement punitives. »

custom-preview

L’Europe rattrape son retard

Le Forum de la Banque européenne d’investissement a également fourni des données de base et des analyses pour alimenter la discussion entre spécialistes. Ces informations ont été présentées par Debora Revoltella, économiste en chef, dans le cadre de la toute dernière édition du rapport de la BEI sur l’investissement.

Selon ce rapport, l’investissement est resté étonnamment dynamique en 2024, en grande partie grâce à un soutien public important, tel que la Facilité pour la reprise et la résilience de l’Union européenne, dotée d’une enveloppe de 650 milliards d’euros. En revanche, l’investissement privé est en berne.

Les besoins d’investissement de l’Europe sont considérables. Le récent rapport Draghi estime que l’Europe a besoin de 800 milliards d’euros d’investissements par an pour sortir d’un cycle de faible productivité et de faible croissance. Même si ce niveau d’investissement est impressionnant, Debora Revoltella a souligné que l’Europe avait déjà investi des montants aussi élevés lors de la création du marché unique et qu’il était possible de le faire à nouveau. La clé, a-t-elle dit, est de s’assurer que des investissements structurellement plus élevés se traduisent par de nouvelles possibilités commerciales qui encourageraient les entreprises à investir plus massivement. Se concentrer sur les secteurs dans lesquels l’innovation européenne nous donne une longueur d’avance permettrait également d’obtenir des résultats, a-t-elle affirmé.

« Nous devons tirer parti de ce que nous pensons être les atouts de l’Europe d’aujourd’hui, à savoir sa base industrielle solide, sa primauté en matière d’écologie et son modèle social », a-t-elle déclaré. « Il existe un marché d’exportation très solide au niveau mondial pour les technologies vertes.  Nous savons que la Chine s’en sort très bien, mais l’Europe est en train de rattraper la croissance de ce marché. »  

À l’instar de Debora Revoltella, Maria Luís Albuquerque, commissaire européenne aux services financiers et à l’union de l’épargne et des investissements, a fait remarquer qu’il était essentiel d’encourager les investissements en Europe pour rompre le cycle de faible productivité et de faible croissance. « Si nous examinons la situation actuelle de nos marchés de capitaux européens », a-t-elle déclaré, « il est douloureusement évident qu’ils fonctionnent bien en deçà de leur potentiel, et ce, au détriment de l’ensemble de la population européenne. »  

Une grande partie de l’épargne de l’UE est placée sur des comptes d’épargne à faible rendement ou est même conservée sous forme liquide, au lieu de servir à financer les besoins en capitaux des entreprises européennes, en particulier celles qui sont dynamiques comme les jeunes pousses et les entreprises en expansion, qui peinent souvent à trouver les fonds nécessaires à leur croissance. « Il y a un décalage en Europe entre l’abondance d’épargne improductive et les besoins d’investissement des entreprises », a affirmé Maria Luís Albuquerque. 

En améliorant l’intégration des marchés de capitaux européens, qui sont très différents et majoritairement de petite taille, l’union de l’épargne et des investissements pourrait accroître le rendement de l’épargne durement constituée par les Européennes et les Européens, tout en élargissant les possibilités de financement pour les entreprises.

custom-preview

Investissement intégré, valeurs européennes

Pour mesurer l’impact de marchés de capitaux plus intégrés, Michelle Capiod, cofondatrice de Blume Equity, a fait remarquer qu’un quart des emplois aux États-Unis est soutenu par les entreprises technologiques, alors qu’en Europe, ce chiffre ne représente que 2 %. Les États-Unis bénéficient également de la profondeur de leurs marchés de capitaux. La capitalisation boursière de l’indice S&P 500 atteint environ 46 000 milliards de dollars, émanant à 65 % d’entreprises financées par du capital-risque. Les marchés boursiers européens représentent environ un tiers de cette valeur, a-t-elle précisé. 

Accroître les investissements est déterminant pour tous les secteurs. Ils sont vitaux dans les technologies pionnières, telles que l’alimentation, les sciences de la vie et la biotechnologie.

« Ces secteurs ne sont pas seulement essentiels à notre bien-être », a expliqué Ekaterina Zaharieva, commissaire européenne aux start-up, à la recherche et à l’innovation, « mais ils représentent également l’une des frontières les plus dynamiques de l’innovation et de la croissance économique. »

Clara Sattler de Sousa e Brito, responsable de la région Europe chez Philips, a plaidé en faveur d’une simplification des règles. Elle a cité l’exemple de la réglementation des dispositifs médicaux, pour laquelle le délai de 24 mois nécessaire à l’obtention d’une certification en Europe est quatre fois plus long qu’aux États-Unis, tandis que le coût de ce processus a augmenté de 260 % depuis 2021.

Des logements pour la population européenne

©Laurent Antonelli/ EIB

Teresa Ribera, vice-présidente exécutive de la Commission européenne chargée d’une transition propre, juste et compétitive, a insisté sur le fait que l’Europe devait s’en tenir à ses valeurs fondamentales, même à un moment où le monde semble dans la tourmente. « Nos valeurs doivent guider nos politiques externes et internes », a-t-elle déclaré.

« Transposer nos valeurs signifie que les citoyennes et citoyens bénéficient d’une croissance durable et inclusive, qui est essentielle au maintien d’un environnement sain, à la sécurité de l’emploi, à la paix sociale et à la préservation de la résilience de notre société. »

La paix sociale et la résilience dont a parlé Teresa Ribera étaient au cœur d’une série de tables rondes sur le logement, où tous les participants ont admis que l’Europe traversait actuellement une crise. Nadia Calviño, présidente de la BEI, a annoncé un nouveau plan d’action qui prévoit 10 milliards d’euros d’investissements dans le secteur au cours des deux prochaines années.

Dan Jørgensen, commissaire européen à l’énergie et au logement, a décrit l’interdépendance des défis auxquels l’Europe est confrontée, avec les prix élevés de l’énergie, les changements climatiques et la menace posée par la Russie. « La compétitivité, la décarbonation, la lutte contre les changements climatiques et l’indépendance à l’égard des combustibles fossiles russes sont au cœur de tout ce que nous faisons en ce moment », a-t-il déclaré.

Dan Jørgensen a ajouté qu’en Europe les loyers ont augmenté d’un quart au cours des 15 dernières années et les prix de l’immobilier de moitié. Un Européen sur dix consacre 40 % ou plus de son revenu disponible au logement. « Mais derrière ces chiffres, il y a des gens, des jeunes contraints de repousser le moment de fonder une famille, des personnes vulnérables menacées par le sans-abrisme, des étudiants qui ne peuvent pas fréquenter l’université, des travailleurs qui ne peuvent pas accepter des offres d’emploi, des collectivités confrontées à l’exode rural, des villes incapables de conserver le personnel enseignant, infirmier ou policier, parce qu’il n’a pas les moyens de vivre là où il travaille », a-t-il déclaré. « Ces personnes et leur histoire sont la manifestation vivante de la crise du logement et de son impact sur l’Europe. »

La Commission européenne a mis en place un groupe de travail sur le logement chargé de présenter un plan sur le logement abordable au début de l’année prochaine. Le lancement par la Banque européenne d’investissement d’une plateforme d’investissement paneuropéenne en faveur du logement est au cœur des projets de la Commission, a-t-il ajouté.

D’autres s’attaquent déjà à la crise du logement.

Jaume Collboni, maire de Barcelone, a décrit de nouvelles réglementations visant à plafonner les loyers et, d’ici à 2028, à supprimer les permis de location d’appartements aux touristes.

En Croatie, Zrinka Raguž, secrétaire d’État au ministère du développement régional et des fonds de l’UE, a présenté le plan d’action du pays en faveur du logement abordable, qui prévoit la suppression de la taxe foncière pour les personnes âgées de moins de 45 ans, qui en outre ne paient que 50 % de la taxe sur la valeur ajoutée sur les biens immobiliers. Parmi d’autres mesures figurent la réquisition des biens vacants, l’augmentation du nombre de logements abordables, l’assouplissement des règles de planification et l’augmentation du nombre de résidences étudiantes. Le plan de la Croatie coûtera 2 milliards d’euros d’ici à 2030 et sera financé sur le budget national, par des prêts de l’UE et par les loyers des logements abordables.

Des valeurs européennes au-delà de l’UE

L’une des valeurs européennes mises en avant par les intervenants tout au long du Forum de la Banque européenne d’investissement est le concept de partenariat, qui, selon eux, s’étend au-delà des frontières de l’Union européenne.

Pour la Banque européenne d’investissement, l’Ukraine est l’objectif principal au-delà des frontières de l’UE.

Ioulia Svyrydenko, ministre ukrainienne de l’économie, a déclaré lors de la conférence que son pays restait un lieu de potentiel économique, malgré la guerre. Le produit intérieur brut de l’Ukraine a augmenté de 3,5 % en 2024 et devrait croître d’au moins 3 % en 2025.

La Banque mondiale estime que la reconstruction de l’Ukraine coûtera plus de 500 milliards de dollars au cours de la prochaine décennie. Mais pour Ioulia Svyrydenko, cela représente « 500 milliards de débouchés commerciaux en Ukraine ». Elle ajoute que les domaines d’investissement possibles comprennent les matières premières critiques, la défense, la transition écologique, l’énergie et les technologies de l’information.

La situation géopolitique est toutefois délicate.

Marta Kos, commissaire européenne à l’élargissement, a déclaré : « Aujourd’hui, nous sommes confrontés non seulement à la Russie, mais aussi, et de plus en plus, à l’indifférence de notre plus vieil allié. » Pour pallier cette situation, « nous devons travailler à une intégration plus rapide et plus profonde des pays candidats dans des domaines tels que le marché intérieur, l’énergie et la défense. D’abord et avant tout, en Ukraine. »

custom-preview

Prévenir les maladies dans le monde entier

La guerre n’est pas la seule menace pour la sécurité mondiale. Le Forum a examiné les moyens de relever le défi des maladies et des pandémies.

L’Organisation mondiale de la santé surveille actuellement 1 200 épidémies possibles. « Le monde est biologiquement instable », a déclaré Michael Ryan, directeur exécutif chargé du Programme OMS de gestion des situations d’urgence sanitaire. « Le climat est changeant, nos populations sont de plus en plus fluctuantes et les conflits se multiplient. » 

La convergence de ces trois problèmes entraînera une augmentation des migrations au cours des prochaines décennies, notamment en provenance des pays du Sahel et de la Corne de l’Afrique qui ont été durement touchés. « Ces pays sont littéralement en train de se détacher du reste du monde », a-t-il déclaré. 

Michael Ryan a indiqué que les pays de ces régions représenteront les deux tiers des femmes qui décèdent pendant la grossesse et l’accouchement, la moitié des enfants qui meurent avant l’âge de cinq ans et 70 % des épidémies à fort impact au cours de la prochaine décennie. « Il est dans l’intérêt de l’humanité tout entière d’investir dans ces pays. » 

Les alliances mondiales pour la santé ont permis de réaliser de grands progrès dans la lutte contre les maladies et la baisse des taux de mortalité infantile. Le nombre d’enfants décédés avant l’âge de cinq ans a diminué de plus de moitié depuis 2000, pour atteindre environ 5 millions en 2023. « Les partenariats internationaux ont fait partie intégrante de cet effort », a déclaré Ted Chaiban, directeur général adjoint de l’Unicef pour l’action humanitaire et les opérations d’approvisionnement.

Le maintien d’un engagement en faveur de la santé mondiale s’inscrit, selon les participants, dans le cadre de la défense des valeurs européennes, qui était l’un des thèmes de la conférence.

custom-preview

Plaidoyer économique pour l’égalité femmes-hommes

Il en va de même pour les droits des femmes et l’investissement dans le domaine de l’égalité entre les femmes et les hommes. Même lorsque l’égalité est bafouée par certaines personnalités politiques dans le monde, l’Europe doit rester engagée, « parce que l’égalité ne concerne pas seulement la moitié, mais la totalité de nos sociétés », a déclaré Nadia Calviño, présidente de la Banque européenne d’investissement, lors d’une table ronde sur l’investissement en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes. « L’égalité de genre est non seulement juste, mais aussi judicieuse sur le plan économique, et la justification économique est très forte. » 

Au cours du Forum, la Banque européenne d’investissement a signé un prêt de 150 millions d’euros en faveur de CBNK, une banque espagnole spécialisée dans les professionnels de l’ingénierie et de la santé. Ce prêt est exclusivement réservé aux entrepreneuses. « Le fait qu’une banque privée considère qu’il y a là une opportunité commerciale est très révélateur », a commenté Nadia Calviño.

Cela confirme le message que la présidente de la BEI a martelé tout au long du Forum, un message d’unité, de partenariat et de solidarité. « Il n’y a pas de temps à perdre et, à la Banque européenne d’investissement, il n’y a pas d’hésitation », a-t-elle affirmé. « L’Europe est ainsi. Telles sont ses valeurs. L’unité fait notre force. »